« Femme et fille d’abord » ou l’abc du mandat politique selon Ngoyi Kasanji

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C’est comme ça que l’on peut qualifier la compréhension peu orthodoxe du mandat politique par Alphonse Ngoyi Kasanji. Cet ancien Gouverneur de Kasaï oriental confond un mandat politique avec une succession familiale.

Pire encore, il le prend pour une dynastie où l’on peut léguer le pouvoir de père en fils ou du roi à la reine.

Au cours de la plénière de ce jeudi 09 mai 2019 à la chambre haute, 9 sénateurs récemment élus ont choisi de renoncer à leurs sièges.

Pour ce, ils ont validé les mandats de leurs 1er suppleants au profit des autres fonctions. Ceci à l’issue du délai de 8 jours leur accordé par la loi pour opérer le choix entre le Sénat et d’autres fonctions incompatibles. Question d’éviter le cumul des mandats.

Curieusement, l’ancien gouverneur, Alphonse Ngoyi Kasanji déjà député national, a cédé son fauteuil de sénateur à Mbuyi Ngoyi Odette. Cette personne n’est autre que son épouse.

Signalons qu’il avait déjà cédé son siège de député provincial à sa fille.

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Ngoy Kasanji, un multi récidiviste en succession familiale

Il faut dire que l’homme du diamant de 400 carats n’est pas à son premier coup.

Partant des données de la Commission électorale nationale indépendante, c’est sa femme qui était sa première suppléante et Mwanza Kabongo Noella deuxième suppléante, sa propre fille.

Déjà lors des élections législatives de 2011, élu député national à la circonscription électorale de Mbuji-mayi, Ngoyi Kasanji avait préféré garder son fauteuil de gouverneur.

Il avait cédé son siège de député national à sa femme. On est en pleine série « Dallas » ou  » Dynastie. »

Acculé sur tweeter, il répond avec une arrogance teintée de cynisme et richement pourvue d’ignorance :

 » Aux USA, vous avez applaudi George bush le père président, fis w bush et son grand frère le gouverneur, la même chose que Bill Clinton président, son épouse candidate président, y t il incompatible? Vous vouliez que je vous aligne?« 

Les esprits avertis ont compris que nous sommes en face d’un profiteur qui, en plus, traîne un bilan négatif dans tous ses mandats électifs.

Mais qui aussi, par ignorance, confond le fait d’être candidat aux élections et être suppléant.

Les bush ont été tous élus démocratiquement comme candidats aux élections à suffrage direct universel.

Se comparer à eux illustrent un déficit démocratique et un ego démesuré dans la prise de pouvoir.

Et dire que les électeurs du Kasaï oriental l’ont élu pour les représenter.

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Des pratiques à décourager

Face à cette situation devenue récurrentes, les observateurs appellent à la révision de la loi électorale.

Et ce, dès les prochaines échéances électorales pour essayer de verrouiller et mettre fin à cette pratique des mandats familiaux.

Ces pratiques encouragent la médiocrité au détriment de la méritocratie.

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Thierry Bishop Mfundu

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