Le siège de l’UDPS situé à Limete 10e rue, a été transformé en champ de guerre mercredi 08 mai vers 14h. Les combattants se sont donnés des coups de poings.
Certains ont même usé des armes blanches. Telles que des machettes, des bâtons et des pierres. Le tout dans un chaos indescriptible.
Il y a eu plusieurs blessés dont les plus graves ont été transporté à l’hôpital Saint Joseph. D’autres ont été conduit dans les centres médicaux les plus proches.
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La course au pouvoir à la base du rixe
À la base de ce chaos, l’installation du Directoire. Celui-ci doit présider le parti à cause de la vacance créée par l’élection de JM Kabund, président intérimaire du parti , au poste de 1er vice président de l’A.N.
Selon nos sources, Jacquemin Shabani et Victor Wakwenda Bukasa ne souhaitent pas que le nom de Kabund figure parmi les membres du Directoire.
Et pourtant le conseil national du parti a mis son nom parmi les membres du Directoire.
Pour Jacquemin Shabani, il est question d’éviter le cumul des mandats interdit par la loi. Ce qui n’est pas bien perçu par l’intéressé et ses partisans.
Les troubles ont commencé à la permanence après le début de la réunion de prise de contact en rapport avec l’installation du Directoire.
En fait, il s’agissait des forces du progrès pro Shabani et les partisans de JM Kabund. Ces derniers voulaient à tout pris empêcher l’installation du Directoire.
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La police en maintien de l’ordre public
Jacquemin Shabani déclare avoir été accueillis par des gaz lacrymogène tirés par les éléments de la police.
Et ce, afin de l’ empêcher avec ses compagnons d’accéder à la permanence.
Les forces de l’ordre ont tenté de s’interposer entre les deux factions rivales.
Face à l’intensité de combat, la police a eu recours aux gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Mais cette opération de maintien de l’ordre public est très mal appréciée par les combattants.
Voici le témoignage d’un membre de l’UDPS recueillis sur place:
« La réunion de prise de contact pour le directoire a tourné à une répression sanglante par la police. Les forces du progrès étant venues en grand nombre pour l’installation de ce directoire malheureusement le SG se veut seul être le maître à bord en violation pure de nos statuts.
Gazé, séquestré, ma grande désolation c’est de voir la police et quelques militants profanaient le temple, la résidence du feu Étienne Tshisekedi, » a-t-il raconté.
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Péril dans la demeure
Depuis l’élection de Félix Tshisekedi à l’élection présidentielle du 30 décembre 2018, le parti est en proie à l’instabilité. Les membres s’agitent et s’entretuent pour obtenir les postes politiques au sein du parti.
L’avènement de Félix Tshisekedi à la tête du pays au lieu de canaliser les forces du parti, les a désunies davantage. Au point qu’aujourd’hui, on ne sait pas véritablement qui dirige le parti.
Plusieurs factions sont nées entre temps et il y a risque d’implosion dans la demeure.
À se poser la question : Où va l’UDPS ?
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Thierry Bishop Mfundu