Fatshi : 100 premiers jours sous l’ombre de Kabila

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Felix Tshisekedi a atteint ses 100 jours à la tête de la République Démocratique du Congo, le weekend dernier. 100 premiers jours d’une présidence partagée entre pesanteurs politiques et bonne foi.

Arrivée au pouvoir à l’issue d’une élection contestée, Felix Tshisekedi s’est déclaré disposé à améliorer les conditions sociales des congolais.

Et depuis son investiture, le Chef de l’Etat congolais ne cesse de multiplier promesses sur promesses. Des promesses qui parfois rencontrent quelques accrocs quant à leurs accomplissements.

Dépourvu de majorité parlementaire et provinciale, l’ancien opposant n’a pas le contrôle total des institutions du pays. Ce qui affaiblit quelque fois son autorité et l’oblige à prendre des mesures régaliennes.

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L’ombre de Kabila dans la gestion du pays

Le régime sortant dispose à 90% du pouvoir législatif et exécutif du pays. Le FCC détient une majorité écrasante au parlement et aux assemblées provinciales ainsi que le contrôle total des exécutifs provinciaux.

Ce qui oblige le nouveau pouvoir à suivre, parfois, les voies préalablement tracées à Kingakati par l’ancien président, Joseph Kabila.

On assiste dans ce semble de jeu d’alternance démocratique du pouvoir à un vrai diktat des « résolutions de Kingakati« .

Discussions avec les présidents des regroupements politiques du FCC pour s’assurer de la fidélité de tous, mercredi 20 février. Echange dimanche 24 février, avec tous les députés nationaux nouvellement élus FCC annihilant la désignation d’un informateur. Consignes fermes aux députés provinciaux pour les votes aux Bureaux des assemblées provinciales, des Sénateurs et des gouverneurs.  Et tout récemment, la rencontre « très » controversée entre l’ancien président et les nouveaux gouverneurs de provinces.

Sans oublier l’insupportable jeu de ping pong sur le nom du prochain premier ministre. Ce dernier « devant » être désigné par Joseph Kabila avant d’être nommé par Felix Tshisekedi!

Le ton semble, désormais, donné : « pas un pas sans Joseph Kabila ». Tel est à la fois le credo et l’essence du partenariat que le nouveau pouvoir devra subir toute cette mandature.

Une situation que les caciques du FCC relativisent et appellent « partenariat responsable » pour la gestion du pays.

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Berckmans Kitumu

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