Assemblée nationale: « Monsieur de l’Opposition, la politique de la chaise vide ne paie pas »

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Porte-parole de l'opposition

Le mercredi 17 avril dernier, l’opposition a décidé de ne pas présenter des candidats au bureau définitif de l’Assemblée nationale (A.N.).

La répartition des postes au niveau du bureau définitif n’a pas rencontré l’assentiment de tous.

L’opposition estime qu’avec l’élection de ses dix nouveaux députés, elle ne peut pas occuper un seul poste au bureau. Celui du rapporteur adjoint.
Elle en sollicite deux.

Ce que la majorité a catégoriquement refusé.

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Pas de consensus sur les postes au bureau définitif

La chambre basse est composée de 500 représentants du peuple. Sur ces 500 députés, 387 élus sont de la majorité et 113 de l’opposition.

Au sein du Bureau, la majorité a droit à cinq postes. Dont deux titulaires et trois d’adjoints. Et l’opposition quant à elle à droit à deux postes, un titulaire et un adjoint.

Ce, conformément à l’esprit de l’article 26 du Règlement Intérieur de cette assemblée.

C’est donc ici que se trouve le nœud du problème.

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Gourmandise de la majorité, intolérance de l’opposition

Les représentants des deux parties se sont partagés en queue de poisson. Chacun campant sur ses positions.

Le député François Nzekuye de la Majorité a déclaré ce qui suit:

« Il n’est pas question à l’opposition parlementaire de réclamer deux postes au bureau ».

Selon lui, les mandats des dix députés nouvellement élus qui majorent la côte de l’opposition, ne sont pas encore validés. Cette déclaration fait sortir l’opposition de ses gongs.

En réaction, Christophe Lutundula Apala, sollicite au nom de l’opposition la validation des pouvoirs de leurs collègues nouvellement élus à Beni et à Butembo.

Il souligne ce qui suit:

« Tout doit s’est passé dans le strict respect des lois de la République. »

En l’absence de tout consensus, l’opposition a décidé de boycotter l’Assemblée.

« Nous n’allons plus participer au bureau définitif jusqu’à la fin de la législature« , déclare sur un ton de colère, le député G7.

Décision confirmée dans un point de presse ténu jeudi 18 avril par l’opposition.

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L’opposition en mode  » chaise vide »

L’opposition décide dès lors de tout boycotter: Bureau AN, Bureau des commissions et des sous commissions.

Est ce une bonne chose? Depuis que les acteurs politiques de l’opposition prennent ce genre de position que récoltent-ils? Ne serait-ce pas une attitude à proscrire quand l’intérêt est plus d’œuvrer pour le bien de la population?

Or il s’avère que l’histoire se répète : à chaque fois que l’opposition boycotte l’A.N, des décisions sont prises sans elle.

L’opinion se rappellera qu’en 2017, l’opposition a boycotté l’examen de la loi électorale. Ce qui n’a pas empêché à la majorité de se réunir et de voter cette loi qui a mené à des élections décriées par tous.

Or il aurait suffit qu’elle reste dans la salle, sa voix même minoritaire aurait eu un vaste espace de communication. Malheureusement pour elle…

Si elle répète les mêmes erreurs aujourd’hui, elle tombera dans les mêmes conséquences qu’hier..Les décisions se prendront sans elle.

Or dans un pays où les intérêts humains l’emportent sur les intérêts communs, les fissures apparaîtront toujours.

Après cette décision aux allures d’une grande annonce, tous les députés nationaux battant pavillon opposition, ont quitté la salle des Congrès.
Tous…Pas sûre!

D’autres ont préféré rester dans la salle. Et l’un d’eux, Fabrice Puela, a déposé sa candidature au poste de Rapporteur adjoint.

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Thierry Bishop Mfundu

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