Si la fête des rameaux célèbre l’entrée triomphale de Jésus christ à Jérusalem, elle rappellera aussi aux congolais le sermon ferme de Fridolin Ambongo.
L’archevêque de Kinshasa n’est pas allé par le dent de la cuillère lors de son sermon.
Si pour Mgr Laurent Mosengwo la classe politique actuelle est occupée par des médiocres, l’on apprendra de Ambongo que cette classe politique n’existe même pas.
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La classe politique congolaise: un produit périmé et indigeste.
En tout cas c’est la vision fridoline de la classe politique congolaise.
Devant un parterre de fidèles, rassemblés au stade Tata Raphaël, Mgr Ambongo estime que les politiciens sont indigestes.
Pour lui, ils sont impropres à la consommation. Conséquence toute logique : la jeunesse ne doit en aucune façon s’en inspirée.
Tshisekedi, Kabila, Bemba, Katumbi, Fayulu sont pour Mgr Fridolin Ambongo » des produits expirés à jeter à la poubelle. »
Un vrai camouflet pour ces jeunes politiciens venus à la rescousse de la vieille garde jugée trop vieux jeu.
Pas besoin d’un lexique biblique pour comprendre que dans le paysage politique congolais, personne n’a trouvé grâce aux yeux du vicaire pontificale.
Pour le représentant du souverain pontife à Kinshasa: » tous les politiciens sont pourris à l’exception de ceux qui sont morts. »
Et là encore, c’est par simple respect pour les morts. Aucun par conséquent ne mérite d’être pris même pour un acolyte !
Du haut de sa chaire, Mgr Fridolin Ambongo a usé de tout le verbiage appris au séminaire pour » déboulonner » les hommes politiques.
Ce terme venu tout droit d’un politicien est-il fondé pour classifier les politiques congolais ?
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Disqualification sans nuances est-elle fondée ?
Le Prince de l’église a-t-il fait oeuvre utile en mettant tous les politiciens congolais dans le même sac que Staline, Raspoutine ou Hitler?
Dans ce cas, l’on dira que l’Eglise n’a pas véritablement rempli sa vocation.
Quant on sait que la plupart de ces politiciens estampillés : » lépreux s’abstenir » sont des bons chrétiens dans leurs paroisses.
Christ n’acceptera pas qu’on parle ainsi de ces ouailles.
Si l’on en croit notre aîné José Nawez:
» Il n’y aurait le mystère et le ministère appelé Jésus. Il n’y aurait eu ni mort, ni résurrection. En un mot, il n’y aurait pas eu Pâques. »
Mgr Fridolin Ambongo aurait dû s’inspirer du curé de Cucugnan qui sans vergogne à inciter ses paroissiens à se convertir.
Donnant des bénédictions aux uns et sanctionnant les autres.
Est-il qu’il n’est ni le premier ni le dernier a qualifié de champ d’épines et des ronces la très non respectée classe politique congolaise, zaïroise d’antan.
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Thierry Bishop Mfundu