Jadis Saint Jean, toutes les avenues ou presque de l’actuelle commune de Lingwala sont délabrées.
A cet état de délabrement des avenues, il faut ajouter aussi celui du marché de Kalembelembe. Ce lieu de commerce quasiment délaissé par les autorités urbaines et municipales.
Depuis bientôt cinq ans, les taxes et autres frais payés dans ce marché ne servent à rien et l’administratrice ne dit mot.
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Des taxes sans travail
Toute la semaine, les vendeuses et vendeurs paient une taxe de salubrité par table. Mais cette taxe prélevée, ne sert guère à l’assainissement du marché.
Du jour au lendemain, la situation du marché se dégrade. Ce, bien que les taxes soient imposantes.
« On paie 200 fc par jour et cet argent selon les percepteurs, est envoyé à la commune mais pour quoi faire ? On n’en sait rien » s’indigne Julie, vendeuse d’épices.
Du lundi au dimanche chaque table paie 200 fc comme taxe journalière. En cas de non paiement, une partie de la marchandise est confisquée.
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Au marché de Kalembelembe, le salongo devient payant
Ce travail qui était obligatoire de 8h à 10h et tout le samedi, devient obligatoirement payant.
A en croire certains, assainir le marché n’est plus une question des vendeurs.
« Nous payons 500 fc chaque samedi pour le salongo et ce sont d’autres personnes qui le font à notre place. S’ils ne font rien, on a le droit de réclamer parce qu’on paie », affirme Gloire Kiangebeni, vendeur de poissons salés.
Qu’il y ait salongo ou pas, s’il pleut, ce marché n’accueille pas beaucoup de clients d’autant plus qu’il n’y a ni chemin ni passage.
Même l’administratrice ne sait pas où siéger en cas de pluie.
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L’administration quasi inactive
Tout ce que les vendeurs veulent, c’est l’implication de l’administratrice dans l’assainissement.
3 vendeurs sur 5 affirment que madame Monzala « ne s’implique pas à l’assainissement du marché ».
« Elle ne dit rien, elle ne fait que regarder comme tout passant. Même les clients ont pitié de nous mais pas elle ! » s’est exclamé une autre femme sous la colère.
De son côté, pour rendre son marché propre, l’Administratrice affirme attendre l’implication de la Bourgmestre de Lingwala. Qui elle, à son tour, attend l’intervention du Gouverneur.
En cas de pluie, Madame Monzala soit elle ne vient pas. Soit elle vient et reste à l’extérieure de son bureau pour tailler bavette.
Ce vestige de la Saint jean d’autrefois est devenu un lieu malsain producteur et cause de plusieurs maladies.
Pourtant, les taxes et frais payés devraient impérativement servir à l’assainissement de ce marché.
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Didier Barros Antadine