La corruption en RDC: haro sur un phénomène de conquête du pouvoir et de la vie quotidienne

share on:

Il y a de cela quelques jours, des compatriotes criaient aux sorciers sur les corrompus et les corrupteurs. Ce, lors de deux derniers scrutins, sénatorial et des gouverneurs.

Ils voulaient même se faire hara-kiri, comme se réveillant devant un nouveau phénomène cauchemardesque.

Ils sont soit des fantômes sortis tout droit d’un film d’Alfred Hitchcock. Soit de petits plaisantins voulant juste s’attirer un peu d’audimat et d’attention!

Personne n’a dit qu’on ne devait pas s’en offusquer, mais c’est du tralala. D’autant plus quand cette levée de boucliers vient des politiciens. Ces amuseurs qui sont pourtant les champions de ce sport.

Et dire que le FCC lors de sa dernière sortie s’octroie la paternité de la lutte contre la corruption. On est en plein délire spirituel vodou.

Luzolo Bambi doit se retourner sur son sofa. Lui qui a subi les coups de feu au FPI du fameux Mbengele, alors qu’il est venu exécuter un mandat du PGR.

Et lorsque certains petits corniauds plaquent ces pratiques sur la gouvernance de l’actuel chef de l’État, on frôle là le comble du ridicule, et du fantasme!

.

La corruption vécue au quotidien

La corruption, madesu ya bana, chida, coop, branchement, suivi, et tous les mots retors qui s’y collent, est encrée dans la vie et dans le DNA du congolais.

Et ce, depuis le sommet jusqu’à la base…

Sur le terrain politique, le mode de scrutin et le type d’hommes politiques ont accéléré ce phénomène. Les premières stupéfactions remontent en 2006.

Un certain…Fayulu vota contre son alliance politique. Ainsi, sa voix et celle de l’Abako Francine Kimasi propulsèrent au gouvernorat de Kinshasa, Kimbuta Yango.

Et ce, au grand dam de l’Union pour la Nation de JP Pierre Bemba et de son candidat, Adam Bombole.

Ce grand gong va sonner le début chaotique de tout ce que nous connaissons au niveau des suffrages indirects, Cela s’entend!

Seul un nouveau mode de scrutin peut arrêter cette hémorragie.

Il faut donc la révisitation de la loi particulière, sinon de la constitution.

Au cas contraire, il faut au minima, en aval, renforcer la justice par des vrais organes de poursuite.

Cela passe par des cours et tribunaux capables de sévir, de mettre hors-course les adeptes de cette pratique.

Reformer la justice, mais aussi les hommes qui la rendent, peuvent servir.

« Il faut réformer », tel est le souhait de tous les congolais épris de justice.

En attendant où en est le PGR avec l’enquête sur la corruption des députés provinciaux après le « pré-rapport » rendu au chef de l’État ?

.

Thierry Bishop Mfundu

Leave a Response

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.