En chantant: »amataka na mpunda eeh, ayokaka bilengi, »l’artiste musicien JB ne croyait pas si bien dire. Le président ai de l’UDPS a su expérimenter le fameux « bilengi ».
Alors que son parti vient de subir une cuisante défaite aux élections des gouverneurs, JM Kabund joue à l’apprenti joker.
Sous l’œil moqueur de Azarias Ruberwa, celui dont on s’interroge toujours sur le poids politique. Vu sa quasi présence à toutes les négociations.
La scène se passe à Mbwela Lodge. Le complexe hôtelier appartenant à Antoine Gonda, l’ancien ambassadeur itinérant de Joseph Kabila.
Une scène surréaliste quand on connait les délations particulièrement houleuses entre le tonitruant 520 giga et le FCC.
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Négociation ou partie de plaisir
En effet, depuis samedi 06 avril, les délégués du FCC et de CACH négocient à Kisantu au Kongo Centrale. Ce, sur la formation du gouvernement.
L’UDPS y est représenté par JM Kabund. Celui la même dont la base réclame la tête pour les successives défaites électorales du parti.
Déjà que Peter Kazadi au sortir du vote des gouverneurs s’est plaint que les négociations n’aboutissent à rien.
« C’est quel type de coalition ? Pourtant on était hier jusqu’à 1 heure du matin« .
Comme si cela était le quitus pour gagner les élections.
Il faut une stratégie politique et une vision claire des choses.
Quand on donne 50.000 fc aux candidats députés provinciaux pour le carburant alors qu’ils reçoivent des propositions de 50.000$ de la part des candidats gouverneurs.
La politique est à la fois une science, un art et une technique que seuls les plus agguéris parviennent à comprendre les méandres.
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Kabund, vice président d’une assemblée du FCC ?
Et dire que Kabund attend co-diriger une Assemblée nationale où l’UDPS n’est pas majoritaire.
Cela relève de la pure folie quand on connait les tenants et les aboutissants y compris les enjeux électoraux.
Selon Ted Beleshayi, secrétaire exécutif de l’UDPS, le parti doit quitter l’étape de combat et entrer dans le réal Politik.
Un point de vue qui rejoint celui de Stéphane Kamba:
« JM Kabund est resté dans l’attitude de combat d’avant 2018. Il est devenu hors jeu et devient le problème au lieu d’être la solution », précise cet analyste proche de l’UDPS.
Il ressort que JM Kabund veut mettre la charrue avant les bœufs en se précipitant pour rechercher un poste où son parti est très minoritaire.
Dans la mouture ainsi faite du futur bureau de l’Assemblée, la coalition CACH n’obtient que le poste de vice président.
Et pourtant, LAMUKA qui est dans l’opposition à qui on a proposé le poste de rapporteur adjoint, souhaite aussi prendre la questure. Ce qui bloque les négociations.
Devenu un béni oui oui, JM Kabund risque de payer cash son tâtonnement politique.
Ses multiples contradictions, notamment dans le traitement du dossier corruption des députés provinciaux, risquent de l’anéantir.
En jouant au trapéziste, il doit s’assurer qu’il marche sur une corde raide et s’il rate son pas, c’est la mort assurée.
En attendant, toujours aucune fumée blanche dans les conciliabules de Kisantu.
Et si le joker devenait la monture? JM Kabund vient d’apprendre à ses dépends que « la politique n’est pas ce qui se dit mais ce qui se fait ».
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Thierry Bishop Mfundu
