Jeanine Mabunda a été désignée candidate du PPRD au poste de speaker de l’Assemblée nationale.
L’annonce a été faite par Emmanuel R. Shadary, SP du PPRD.
« Au nom du Président National du PPRD, le camarade Joseph Kabila Kabange, j’ai l’honneur de vous annoncer officiellement ce jour que notre candidate à la tête de l’Assemblée nationale s’appelle la camarade, Honorable Jeannine Mabunda Lioko« .
Ce, devant les cadres et militants de cette formation politique à son siège situé à Kinshasa/Gombe.
Le choix de cette dame au perchoir de l’Assemblée nationale est tout de même curieux.
Quand on sait le nombre des prétendants pour ce poste au sein même de sa plateforme politique.
Sa désignation semble rejoindre celle de E.R. Shadary qui n’avait pas créé l’unanimité.
Les échos à notre possession renseignent que sa désignation ne fait pas l’unanimité au sein même de son parti politique.
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Jeanine Mabunda risque-t-elle de subir l’effet Shadary ?
En effet, comme dit tout haut la candidature de Shadary n’avait pas rencontré l’adhésion de tous les membres de la MP.
Plusieurs prétendants dauphins tels que Minaku, Matata, Bahati n’ont pas soutenu sa candidature.
Ils n’ont même pas daigné battre campagne pour lui.
Ce qui a eu comme conséquence : la défaite du dauphin aux élections présidentielles de 2018.
On craint que la même situation se répète pour Jeanine Mabunda.
En effet, cette dernière était en course avec Minaku et Boshab. Tous deux anciens président de la chambre basse du parlement.
Le président a préféré Mabunda sans consultation, aucune, des structures du parti.
Ce qui a suscité le mécontentement de ces deux prétendants d’autant plus que Jeanine Mabunda ne s’est jamais prononcée pour ce poste.
Un choix discrétionnaire de Kabila qui, comme d’habitude, a surpris plus d’un.
Et qui, du reste, ne laisse pas silencieux toutes les ambitieux.
Henri – Thomas Lokondo un autre député membre du FCC a également annoncé sa candidature à la présidence de l’AN.
H-T. Lokondo sur les nombreuses frustrations provoquées à l’intérieur du FCC lors des prises de grandes options de la vie politique nationale.
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Mais pourquoi pas Minaku ou Boshab?
Les deux précités ont été écartés pour leur passé assez passif.
Aubin Minaku, considéré comme un mauvais gestionnaire, est confronté à bien des problèmes.
Un collectif de députés nationaux de la dernière législature ont déposé un mémo à la présidence réclamant leurs indemnités de sortie.
Des indemnités déjà budgétisées mais pas encore touchées.
Ils pointent du doigt le bureau Minaku qu’ils accusent des détournements.
Evarite Boshab croule lui sur plusieurs accusations dont le détournement des frais de redevance de la SNEL.
Sa gestion calamiteuse de l’Assemblée nationale et sa tentative de modifier la constitution lui valent des tâches noires.
En 2016, les députés ont scandé contre lui: » voler n’est pas bon. »
Au regard de ce qui précède, il se peut que les détracteurs de Jeanine Mabunda usent de leur influence pour l’empêcher d’accéder à la président de l’Assemblée.
Qu’ils la combattent comme ils l’ont fait pour E. Shadary.
Ne dit-on pas que » le vers qui détruit la pomme vient de l’intérieur de la pomme elle-même? »
Les erreurs en politique se paient cash et le PPRD le sait d’autant plus qu’en 2006, ils ont payé cash en perdant le perchoir du sénat.
She Okitundu, candidat de l’AMP battu à plate couture par León Kengo Wa Dondo.
Une défaite restée historique. L’on craint que cela face des émules.
Est-il que la désignation de Jeanine Mabunda suscite de l’espoir en termes de parité homme-femme.
Si elle y accède, elle sera la 2eme femme speaker de l’Assemblée nationale après Philomène Omatuku.
Jeannine Mabunda a été élu lors des élections législatives nationales de 2011 puis réélu en 2018 dans la même circonscription électorale de Bumba.
Plusieurs fois placée à des postes de responsabilité publique, c’est elle qui, quand elle était ministre du portefeuille, avait permis la sortie du DG français qui avait créé le go pass pendant que l’affaire était en discussion au parlement. Sortie qui a permis la fuite de l’intéressé jusqu’à ce jour.
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Thierry Bishop Mfundu
