Après la réunion de concertation avec les procureurs généraux près les cours d’appel à travers toute la République, le Chef de l’État à décidé de lever la suspension du sénat.
A la Nouvelle Société Civile Congolaise on estime que les arguments qui ont poussés à cette levée doivent être rendus publics comme ceux de la suspension.
La non explication de cette mesure, risquerait de rendre la situation inquiétante.
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Fatshi appelé à s’expliquer
La levée de la suspension de l’installation du sénat ne fait pas l’unanimité.
Si au FCC la décision est saluée, à la Nouvelle Société Civile Congolaise on s’inquiète.
A en croire Jonas Tshombela, président de la Nouvelle Société Civile Congolaise, le chef de l’Etat doit expliciter l’opinion.
«Nous voulons que le chef de l’Etat explicite la motivation de cette levée, tout en sachant pourquoi la suspension a été pris», insiste Jonas Tshombela.
Du côté de l’Association Africaine des Droits de l’Homme (ASADHO), on affirme que le peuple est au-dessus de tous.
«Si le Président Félix TSHISEKEDI n’est pas capable de faire face à la corruption, le peuple doit se mobiliser pour y mettre fin lui-même. Le peuple est au-dessus de tous», précise Jean-Claude Katende.
A le comprendre, la décision du chef de l’Etat est un «mauvais signal pour lutter contre la corruption».
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Le Chef de l’État a-t-il cédé à la pression du FCC?
A l’issue de la réunion interinstitutionelle qui avait suspendu l’installation du sénat, le FCC était monté au créneau et avait exigé le respect de la constitution.
Les recentes déclarations du Front Commun pour le Congo ne seraient-ils pas à la base de cette nouvelle mesure?
«Nous nous craignons que ça soit pour des raisons politiques que des raisons réalistes qui ont marqué la volonté de lutter contre l’impunité et la corruption», s’inquiète Jonas Tshombela.
Et d’ajouter:
La décision de lever la mesure suspendant l’installation du Sénat est aussi prise dans la précipitation. On dirait que la menace du FCC a produit ses effets».
La Nouvelle Société Civile Congolaise et l’ASADHO demandent à ce que les conclusions du Parquet Général soient rendues publiques pour que le peuple sache ce qui se passe. Il ne doit pas être question de couvrir les personnes mises en cause.
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Didier Barros Antadine