Installation du Sénat: Fatshi cède à la pression et lève la suspension

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Felix Tshisekedi président

Ça y est, les sénateurs issus des élections du 15 mars dernier dans les assemblées provinciales vont incessamment être installés.

Un communiqué de la présidence de la République démocratique du Congo lu jeudi sur la RTNC indique que le Président de la République a pris acte du pré-rapport sur les allégations de corruption relevées autour des élections des sénateurs.

Ce dernier lui a été soumis par le procureur général de la Cour de cassation. Ce, après la réunion de concertation avec les procureurs généraux près les cours d’appel à travers toute la République.

Ainsi, a-t-il fait savoir que plus rien ne peut empêcher l’installation du Sénat.

Une décision qui étonne plus d’un quand on sait combien les allégations de corruption étaient graves.

Et curieusement dans ce pré rapport, aucun député provincial n’a été arrêté ou poursuivi.

Ce qui pour beaucoup relève deux choses :

  • d’un côté, le président a cédé à l’accord FCC-CACH pour ne pas froisser son partenaire;
  • de deux, la corruption telle que décrite ne concerne plus que les députés provinciaux de l’UDPS.

Le Président risque de se faire hara kiri en faisant arrêter les députés de son propre parti.

Dans les couloirs, l’on raconte qu’un compromis est trouvé pour les élections des gouverneurs et vice gouverneurs.

FCC et CACH ont décidé de convoler ensemble pour ces élections.

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Les magistrats encouragés par le chef de l’État

Le Président de la République Félix Tshisekedi a encouragé et félicité les magistrats pour le travail abattu.

Il réaffirme sa détermination à combattre la corruption sous toutes ses formes.

À quelques jours de la tenue des élections législatives nationales et provinciales à Bénie, Butembo et Yumbi, Félix Tshisekedi appelle les populations à aller voter massivement.

Dans le même communiqué, il a invité les populations de ce coin du pays à se mobiliser afin d’accomplir dans la sérénité leurs devoirs civiques.

Pour cela, ils doivent se rendre massivement aux urnes ce dimanche 31 mars 2019 conformément au calendrier de la CENI.

Félix Tshisekedi les rassure que toutes les dispositions liées à la tenue effective de ces élections apaisées.

Il s’agît notamment des dispositions sécuritaires et sanitaires.

Ces derniers ont été prises afin que lesdites élections se déroulent dans de bonnes conditions.

Le président s’est dit conscient des difficultés auxquelles sont soumises ces populations.

Or il s’avère que sur place, les conditions ne sont pas assez réunies pour la tenue des bonnes élections.

Pour la seule journée de jeudi 28 mars, il y a eu 14 cas d’Ebola confirmés et 9 décès au Nord Kivu et en Ituri.

Ajoutez à cela, le problème de retour des réfugiés de l’autre côté du Congo Brazzaville qui pose problème.

À Yumbi, beaucoup des villages sont encore abandonnés et la population craint les représailles.

C’est pourquoi, elle refuse de rentrer à leurs domiciles.

Rappelons que les élections avaient été décalées dans les villes de Beni et Butembo ainsi que dans les territoires de Beni et de Yumbi dans le Maï-Ndombe.

Et ce, suite à la maladie à virus Ebola, mais également au motif de la situation sécuritaire peu rassurante.

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Une suspension fortement critiquée

S’agissant des élections des sénateurs, le FCC par le biais de son coordonateur du comité sptratégique Néhémie Mwilanya avait rejeté sans ménagement les résolutions de la dernière réunion inter institutionnelle.

Réunion au cours de laquelle, la décision suspendant l’installation des sénateurs élus avait été prise.

Il relève qu’en tant que cadre de concertation ne disposant d’aucun pouvoir de décision.

L’interinstitutionelle ne serait fondée qu’à formuler des recommandations aux Institutions constitutionnellement habilitées à prendre des décisions.

Notamment dans les matières ayant fait l’objet de ses délibérations, mais également en se basant de l’article 114, alinéa 1 de la constitution.

Ce article stipule que
« chaque chambre du Parlement se réunit de plein droit en session extraordinaire le 15e jour suivant la proclamation des résultats des élections par la commission électorale nationale indépendante. »

Hormis le FCC, le MLC et la coalition LAMUKA avaient aussi rejeté cette décision.

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Thierry Bishop Mfundu

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