UDPS, la guerre des tranchées

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Se confiant aux médias dans la journée de mercredi 20 mars, Jerry Dikala, député provincial UDPS élu de Kalamu et accusé de corruption, a lâché: « Quand on parle de la corruption, tout le monde prend ses responsabilités pour ne pas laisser les traces. Vous ne verrez jamais quelqu’un qui va vous brandir une décharge qui reprend le montant perçu pour voter ».

Et ce n’est pas tout. Il va plus loin pour s’interroger: « pourquoi Peter nous a demandé, nous députés provinciaux de l’UDPS de voter pour Godé Mpoy au bureau de l’Assemblée provinciale de Kinshasa ».

Et d’ajouter:  » le mal est profond. Et ce mal s’appelle Jean-Marc Kabund « .

Poursuivant, le député Dikala affirme :

« Sendamwana n’est pas de l’UDPS. Moi j’ai fait 28 ans à l’UDPS.
Comment Sendamwana se retrouve-t-il sur la liste de l’UDPS ? Il y a eu beaucoup de choses qui se sont passées pour qu’il se retrouve sur cette liste.
C’est comme ça qu’il y a eu malaise ».

Des propos laconiques qui prouvent que l’UDPS est devenu un cancer avec plusieurs métastases.

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L’UDPS de couac en couac

Depuis l’élection sénatoriale, on assiste à des pugilats verbaux entre les différents membres de l’UDPS. Et cela n’augure rien de bon.

Ce parti cher à Étienne Tshisekedi, qui est parvenu au sommet du pays après 37 ans de combat fait preuve d’un amateurisme criant.

Et ce, notamment en matière de communication.

Tenez, après les élections sénatoriales, JM Marc Kabund devant les militants s’est empressé de dire que les députés provinciaux ont été corrompus.

 » J’étais avec eux jusqu’à 22h00 et j’ai indiqué à chacun qui il devait voter. Les députés provinciaux nous ont trahi et ils seront déférés devant la justice, » avait-il déclaré.

Puis, plus rien…aucune nouvelle. Jusqu’à aujourd’hui, aucun député n’a été poursuivi ou traduit en justice.

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Y-a-t-il anguille sous roche?

Bien souvent, l’argent de la corruption comme celui de la drogue n’aiment pas trop parler.

La mise à sac du siège de l’Inter fédéral du PPRD lors des manifestants de la base de l’UDPS illustrent cette dichotomie.

JM Kabund s’est excusé auprès du PPRD qu’il considère comme partenaire.

Aux allégations de corruption, presque tous les députés provinciaux de l’UDPS sont montés au créneau pour se justifier.
Et curieusement, tout le monde dans sa défense promet avoir voté un candidat sénateur du parti.

Gecoco Mulumba est même parti loin en violant la disposition de la loi électorale sur le caractère secret du vote.

Il a démontré preuve à l’appui de son stylo caméra, qui l’a voté pour un candidat sénateur de l’UDPS.

« Je suis incorruptible. J’ai voté pour mon parti. J’ai suivi à la loupe la consigne donnée par le parti. Je suis un vieux loup. Je suis à ma troisième législature. J’avais pris toutes les dispositions pour ne pas me faire souiller », a dit Gérard Mulumba Gecoco.

D’autres comme lui, ont affirmé pareil. En fin de compte, zéro sénateur.

Peter Kazadi qui fut le premier à se laver les mains après l’élection, dit aujourd’hui craindre pour sa vie.

Il prétend « recevoir des appels anonymes, des menaces de personnes et personnalités qui estiment que la mesure de suspendre la poursuite des élections de gouverneur, c’est à cause de moi. Je reçois aussi des injures. »

Peu probable lorsqu’on sait qu’il est pointé du doigt par d’autres élus de la même plateforme comme étant le semeur des troubles.

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La restructuration du parti à l’ordre du jour

Face à cet imbroglio, Ted Beleshayi, Sec. Exec. de la ligue des jeunes de l’UDPS, estime qu’il faut que les instances du parti sanctionnent tout député corrompu.

Il souhaite aussi que pour soigner l’image du parti, il faut restructurer les instances dirigeantes. Question de donner beaucoup plus de chance à ceux qui sont compétents mais étouffés par les ambitions égoïstes des uns et des autres.

À la question de savoir, pourquoi l’UDPS a un sérieux déficit de communication, Ted Beleshayi pense que son parti n’a jamais confié cette tâche à des professionnels.

La plupart de temps, selon lui, l’UDPS communique seulement en temps de crise.

Or toute communication doit être pensée et réfléchie.

La subir vous pousse à raconter n’importe quoi.

C’est pourquoi, il estime que le parti pouvait éviter certains affronts si la politique de communication était sagement menée.

Ainsi, la ligue des jeunes de l’UDPS s’est dotée de certains outils de communication comme un site internet, une page facebook, un compte tweeter, etc.

Quand on sait que l’UDPS lui même n’a pas ses outils et communique plus lors des matinées ou soirées politiques.

« L’UDPS doit penser aussi à former ses propres cadres, » a-t-il répondu s’agissant de l’absence observée des cadres au sein de ce parti. Il a d’ailleurs dû se résoudre à débaucher des cadres ailleurs pour réparer les brèches dans son camp.

Au regard de ce qui précède, l’UDPS doit s’estimer heureux d’avoir accéder au pouvoir. Quand on regarde les dérapages et les prises de bec de fois on l’impression d’être dans un poulailler car ça piaille partout.

Disons ceci: « L’UDPS prépare ses obsèques.
La désillusion n’est plus loin.

Le Mythe de ce grand parti s’est égrainé et continue à s’effriter petit à petit, lentement mais très sûrement, » a déclaré Eloge MAVUNGU, Secrétaire Exécutif de la Coordination Nationale Jeunesse/ECiDé.

Et ce, si l’on y prend garde.

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Thierry Bishop Mfundu

1 Comment

  1. Ah! Peter Kazadi craint pour sa vie? Qu’il nous dise pas qu’il va fuir le pays pour demander l’asile politique. Son boss a dit ‘asile abuooo pia!

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