Depuis la suspension lundi dernier, de l’installation du Sénat et de l’élection des gouverneurs, le Front Commun pour le Congo (FCC) monte au créneau.
Fustigeant et dénonçant un acte antidémocratique et inconstitutionnel de la part de leur partenaire, le CACH.
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Le président en désaccord avec ses partenaires ?
Le 10 janvier dernier, la CENI proclame provisoirement Félix Tshisekedi vainqueur de la présidentielle et ce dernier dans son premier discours, considère Kabila comme partenaire politique.
Lors de son investiture, le Chef de l’Etat élu n’avait pas manqué de louer le travail de son prédécesseur. Un adversaire devenu allié.
A l’issue de la publication des résultats définitifs de la présidentielle, le candidat malheureux Martin Fayulu parle d’un push électoral et dénonce que Tshisekedi est égal à Kabila.
Les mesures prises lors de la derniere réunion interinstitutionnelle, divisent les camps de Félix Tshisekedi et celui de Joseph Kabila.
Si le CACH affirme qu’ils ne vont pas s’entendre sur la corruption, du coté FCC on rejette en bloc cette décision qui « ne relèverait pas de la compétence du Chef de l’Etat ».
Ce qui met la coalition CACH-FCC en conflit au point d’amener une certaine opinion à présager un éclatement.
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Comme le FCC hier, le CACH avance les prérogatives du président
Le président de république a le plein droit de s’assurer de la bonne marche des institutions. Ce, au regard de l’article 69 de la constitution.
« … il assure, par son arbitrage, le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des institutions ainsi que la continuité de l’Etat… »
Une disposition à laquelle Joseph Kabila recourait lorsqu’il nomma des commissaires spéciaux pour les nouvelles provinces créées en 2015. Ce, à l’issue d’une réunion interinstitutionnelle.
Et pareil pour le report des élections à Yumbi, Beni, Beni ville et Butembo.
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Didier Barros Antadine