Grogne sur fond des menaces à Digital Congo

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Digital Congo en grève

Les journalistes  de Digital Congo ont cessé de travailler depuis le 27 février. Ils réclament à leur employeur plus de douze mois d’arriérés de salaires.

Tout a commencé vers le 20 février dernier à la suite du mouvement de grève qui a paralysé la télévision Télé 50.

A la suite de leurs collègues de Télé 50, les journalistes de Digital ont décidé de saisir leur employeur par le biais d’une pétition en date du 25 février pour lui signifier la situation dans laquelle ils se trouvaient.

Après avoir informé ce dernier de leur intention d’arrêter le travail s’ils n’étaient pas payés, les journalistes de Digital Congo ont décidé de passer à la vitesse supérieure à cause de l’indifférence de leur employeur qui n’a pas répondu à l’invitation de l’inspecteur du travail alors qu’il était régulièrement saisi.

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Intimidations et menaces diverses en guise de réponse

C’est pourquoi, les journalistes ainsi que d’autres agents de cette station de Radio télédiffusion organisent depuis plus d’une semaine des actions en vue de recouvrer leurs droits.

Curieusement l’employeur au lieu de répondre aux desiderata des employés, a jugé bon d’utiliser les vieilles recettes: intimidations et menaces à l’encontre de certains agents qu’il qualifie de têtes d’affiche. Ainsi, les journalistes et techniciens Pero Luwara, Naty Lokole, Giscard Djoko, Elda Along, Carly Mabiala ont été nommément cités et menacés  dans un des appels anonymes, qui leur a promis de ne pas connaitre la paix même après la fin de la grève.

Face à ces menaces, l’avocat des travailleurs de Digital Congo a saisi l’inspection du travail, en mettant en copie l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) ainsi que Journaliste en Danger (JED) afin que cette situation soit tirée au clair. Malgé toutes les démarches entreprises par nos confrères de Digital Congo, leurs revendications ne sont toujours pas satisfaites, l’employeur ayant décidé de les tourner en bourrique.

En ce mois de la femme, nous apportons notre soutien à notre consœur Elda Along (journaliste à Digital congo, membre active de l’Union Congolaise des Femmes des médias, UCOFEM), seule femme citée dans l’appel anonyme parmi les hommes.

Il est inacceptable que les journalistes soient traqués à cause de leur engagement pour la défense de leurs droits ou pour l’avancement de notre société.

Il est impérieux que les autorités politico-administratives sécurisent les professionnels des médias. Car dans bien des cas, les plaintes des journalistes sont restées lettre mortes.

Depuis, les démarches entreprises n’ont toujours pas donné des résultats satisfaisants malgré les promesses de l’employeur qui essaie de laisser pourrir la situation.

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Berckmans Kitumu

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