26 jours après son accession à la présidence de la république, Félix Tshisekedi n’a toujours pas nommé un nouveau gouvernement. Ce qui du reste n’est pas de sa faute, exigence constitutionnelle oblige.
Aucun regroupement politique n’ayant obtenu la majorité parlementaire, il faut constituer une majorité. Et c’est de cette majorité parlementaire que viendra le prochain gouvernement.
Mais dans le contexte de crise socio-économique avancée dans lequel se trouve le pays, plusieurs défis s’imposent déjà au futur gouvernement.
L’oiseau rare à dénicher pour diriger se gouvernement devra faire face à des sérieux défis et aux grands enjeux de l’heure.
Quel profil pour ce prochain chef du gouvernement?
Économiste congolais aguerri, Noël Tshiani nous dresse le profil type du prochain premier ministre.
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Un premier ministre technocrate et immaculé politique
Noël Tshiani estime que le prochain premier ministre devra avoir une vision de développement globale. Mais aussi la connaissance des différents secteurs de la vie politique.
Il devra être capable de mettre les différentes expertises ensembles sous sa coordination.
» Le premier ministre doit être capable de régler le problème de manière globale et non au cas par cas. Il doit donc avoir une vision globale, secteur par secteur. Il doit être capable de mettre ensemble une équipe regroupant des spécialistes dans chaque secteur. Et son rôle consistera à coordonner cette équipe« .
Il faut qu’il n’ait jamais été impliqué dans la prédation des ressources naturelles, détournement des fonds publics et dans les violations massives de droit de l’homme.
« Étant donné que la vie politique est remplie des gens qui font partie du problème que de solution. Je souhaiterais que le prochain premier ministre soit un homme propre. Bien éduqué et un modèle pour la jeunesse« .
Et d’ajouter:
« Il n’est pas donc pas question de mettre n’importe quel bimbo par ce qu’il a été Ministre ou parce que membre de la majorité. Car là, nous retomberons dans le même piège de la médiocrité à la quelle se trouve le pays actuellement. »
Pour lui, il serait préférable de ne pas le recruter dans les familles politiques des anciens régimes (dictatoriaux).
« Il faut une nouvelle tête, une nouvelle personne. Il ne doit pas être identifier aux régimes de Mobutu, de Kabila le père ou de Kabila fils ».
Noël Tsiani suggère que le prochain chef du gouvernement ait un niveau de doctorat. Un doctorat acquis dans une université prestigieuse.
Il voit en ce prochain primaturable, un technocrate avec au moins une vingtaine d’années d’expériences solides dans une institution d’envergure nationale ou internationale.
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Thierry Bishop Mfundu / Ketsia Keredjim