A l’image de cette vidéo polémique où Felix Tshisekedi demande à la diaspora de prendre exemple sur les Tutsi rwandais. Le débat sur le paragraphe « non prononcé » de son discours face aux ambassadeurs continue d’alimenter les réseaux sociaux.
Pour la petite histoire, le président de la République aurait sciemment sauté un paragraphe contenu dans son allocution. Un paragraphe dans lequel il appelait à la levée des sanctions prises contres certaines autorités congolaises.
Mais ce paragraphe se trouvait dans la copie de son discours remis aux invités et à la presse.
Bourde ou pas bourde ? Amateurisme du protocole ou du service presse ? Incompréhension entre le président et son ministre des Affaires étrangères ?
Une chose est sûre, cette maladresse paraît révélatrice d’un malaise, qui certainement serait entretenu « au sommet de l’Etat ».
Il y a donc lieu à s’interroger sur l’organisation au sein du cabinet du chef de l’Etat. Et principalement au niveau de sa communication et de son protocole. Car les « sorties » médiatiques du nouveau président sont encore loin de toujours « rassurer » l’opinion nationale.
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Amateurisme ou incompréhension ?
Que croire ? Ce qu’il dit ou ce qu’il écrit ? Ce qu’il écrit sans le dire ou encore ce qu’il dit sans l’écrire ? S’interroge la journaliste Elysée Odia dans un tweet.
Car dans cet imbroglio, certains militants, dont le très controversé président de l’UNPC, Kasongo Tshilunde, ont parlé de « brouillon ». Allant même jusqu’à accuser les journalistes de n’avoir pas été objectifs en prenant pour source une version non finale.
Un brouillon ? Excuse trop parfaite et peut être même un peu trop osée. Car, dans le document qui accompagnait l’invitation des ambassadeurs, le paragraphe y est bel et bien. (Image ci-dessous)
Et selon certaines indiscrétions, le paragraphe aurait été enlevé (du discours lu par le président) par le Dircab quelques minutes avant le début de la cérémonie.
D’autres militants estiment que le fait qu’il ne l’ait pas prononcé annihile la présence de cette incise dans le discours écrit. C’est qui est totalement faux !
Qu’il ne l’ait pas prononcé n’enlève en rien la pertinence de la présence de cette incise dans son discours. Cela démontre par contre qu’il y a un problème d’organisation au sein de son cabinet.
Surtout que le texte constituant le dossier de presse ou d’acte cérémonial devrait être la dernière version lue par l’hôte.
Le Cabinet aurait donc failli aussi bien sur le plan de la communication que sur les dispositions protocolaires d’usages.
Conséquence: cela laisse aux yeux de l’opinion une forte impression d’une structure qui navigue à vue. On a comme l’impression que les gens se cherchent encore dans l’arène du « prestigieux » palais de la nation.
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Berckmans Kitumu