Les élections des gouverneurs et sénateurs auront lieu au mois de mars prochain.
Plusieurs défis attendent donc le successeur de Kimbuta: infrastructures, salubrité, sécurité, etc.
Mais la question la plus importante est celle de savoir: qui lui succédera ?
Il s’avère qu’après les élections provinciales dans la ville province de Kinshasa, L’UDPS est la première force politique avec près de 12 députés provinciaux.
Deux noms émergent pour la gestion de la ville de Kinshasa au sein de ce parti politique : Laurent Batumona et Gecoco Mulumba.
.
Quelles sont les chances de deux candidats ?
Laurent Batumona Nkhandi Kham est un homme politique de la RDC. Directeur de campagne adjoint du CACH lors des élections de 2018.
Il est actuellement député provincial élu de Makala sous les couleurs de l’UDPS.
Il est aussi président de son propre parti politique le MSC. En 2006, il était aussi député provincial de Kinshasa; élu sur la liste du RCD.
Ce grand financier et argentier de la RDC, était nommé Vice-Ministre des Travaux Publics en novembre 2005.
Il a ensuite occupé différents postes de responsabilité, notamment : vice-gouverneur chargé des questions politiques et administratives de la ville province de Kinshasa.
Il a aussi assuré l’intérim du PAD de la MIBA, DG des Contributions, etc. C’est également un homme d’affaires et un fervent chrétien.
Il est diplômé de l’école nationale des finances (1984). Il a à son actif plusieurs stages de formations dans le domaine financier, minier et fiscal.
Face à lui, il y a Gérard Mulumba dit » Gecoco « , un des hommes les plus populaires de Kinshasa. Il est particulièrement adulé au quartier Kingabwa/ Limete. C’est un homme d’affaires et versé dans plusieurs actions sociales.
Il est actuellement député provincial de Limete pour le compte de l’UDPS.
Comme son aîné Laurent Batumona, lui aussi est un pigeon voyageur en politique.
D’abord membre du PPRD, puis il rejoint ensuite le MLC qu’il quitta lors de son emprisonnement.
En effet, Il fut condamné à 18 mois de prison pour outrage au chef de l’État.
.
Batumona ou Mulumba: l’UDPS entre le choix de fait et de la raison
Entre les deux, l’UDPS doit faire un choix de fait et de raison.
Sur un plan purement de fait, Gecoco est plus populaire que Laurent Batumona au niveau des jeunes de Kinshasa dont il incarne la réussite et le progrès social.
Mais il n’a pas une expérience dans la gestion de la Res publica.
La ville de Kinshasa n’a rien avoir avec Kingabwa son fief électoral.
Ici, il est adulé à cause de ses actions sociales qui ont fait qu’il soit élu massivement alors qu’il était encore en prison.
Un autre obstacle et non le moindre est son appartenance à l’ethnie Luba.
La ville de Kinshasa est habitée plus par des populations au parler Kikongo.
Ce qui est certes un handicap pour lui mais pas un défi insurmontable.
La ville étant devenu très cosmopolite.
Mais quand on sait que le président de la république bien que natif de Kinshasa, est d’origine luba. C’en fait un peu trop pour une même ville.
Ici, les défis ne sont pas les mêmes ni les enjeux, le vote est ethnique et tribal le plus souvent.
Sur le plan de la raison, Laurent Batumona est très expérimenté dans la gestion de la chose publique. Il a occupé plusieurs postes de responsabilité et c’est un politicien invétéré.
Il bénéficie d’un avantage géopolitique certain.
Étant donné que la ville de Kinshasa est le fief historique de l’aire Kongo. Ce qui est un atout majeur pour lui, originaire de l’ouest du pays.
Mais sur le plan de popularité, Laurent Batumona est peu connu. Il se fait assez discret en dehors de son fief de Makala.
.
Éviter à tout prix ce qu’a connu le MLC en 2006
Toutefois, les deux compères de l’UDPS feront face à d’autres poids lourds tels que León Nembalemba, dit Papa Molière. Un de mieux élus de Kinshasa.
Il y a aussi le Pasteur Gode Mpoy, un fiscaliste de renom.
Bref, il y a du répondant en face. Les deux doivent donc conjuguer d’effort pour ne pas refaire la même erreur que le MLC en 2006.
Qui malgré sa majorité, il a perdu le gouvernorat pour différence insurmontable.
À l’UDPS et au CACH de faire un choix judicieux: de fait et de raison.
.
Thierry Bishop Mfundu
