Ce jeudi 24 janvier, il y aura une première passation pacifique du pouvoir entre un président sortant et un entrant en RDC.
C’est le résultat d’un processus électoral plein des rebondissements qu’a connu notre pays, la RDC.
Il faut dire que le régime Kabila a subi autant des pressions internes et qu’externes.
Déjà que la répression violente des manifestations anti Kabila a causé la mort des plusieurs manifestants. Parmi eux, le célèbre Rossy Tshimanga, un activiste de droit de l’homme et Thérèse Kapangala, une religieuse.
Les sanctions européennes et américaines ont fait reculé de peu la hargne nationaliste du pouvoir de Kabila.
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« Il a dit, il a fait »
Alors qu’on redoutait plus à un 3e mandat, Kabila surpris tout le monde. Il désigne contre toute attente Ramazani Shadary, SP du PPRD, comme candidat du FCC à la présidence.
Cette désignation intervient au mois de juillet 2018, le jour de la clôture de dépôt des candidatures.
Les élans nationalismes se cristallisent avec l’insistance du gouvernement a financé seul le processus électoral.
Une décision qui va des pairs avec les prises de bec constantes avec les chancelleries occidentales.
La fermeture de la maison Schengen et le renvoi du représentant de l’UE à la RDC en sont les points d’orgue.
Le gouvernement congolais appelle à la fin de mission de la MONUSCO. Ce qui illustre à fortiori ce passage en force du durcissement du régime congolais.
Beaucoup craigne même une intervention militaire étrangère, si le régime persiste.
Rien ne sera fait dans ce sens.
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Opposition éparse et bipolaire
Divisée sur plusieurs questions au départ, l’opposition s’est réunie à Genève le 11 novembre.
Elle a désigné Martin Fayulu comme candidat commun.
Une vraie surprise quand on considère les forces en présence: Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe.
Les deux vont retirer leur signature du dit accord 24h00 après. » L’encre n’était pas encore sèche, » diront certains médias.
Les deux compères créent à Nairobi Cap pour le changement, CACH en sigle.
Ce qui au regard de la situation politique, offre un boulevard au FCC et son candidat sanctionné par l’UE.
Mais il n’en sera pas ainsi lors de la campagne électorale. Fayulu et Tshisekedi sont en avant plan.
Le candidat de la majorité est très loin derrière en termes de popularité.
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Des élections au goût de report et de contestation
Après une campagne électorale chaotique, les élections repoussées ont lieu le 30 décembre.
C’est sous une pluie battante dans plusieurs provinces que les électeurs ont voté sur la machine à voter.
Voici une machine qui a été l’objet de la plus grande controverse du processus électoral. Contestée par la Coalition Lamuka qui la boycotta jusqu’à quelques jours du scrutin, elle fini par être acceptée.
Il s’ensuit des sondages erronées, la coupure d’Internet et du signal des certains médias. Cette situation illustre le climat délétère qui caractérise cette période d’attente des résultats du scrutin.
Enfin, Corneille Nangaa annonce les résultats provisoires confirmée par ailleurs par la cour constitutionnelle dans la nuit du 19 au 20 janvier.
Félix Antoine Tshisekedi est le 5e président de la RDC.
Il faut dire que ces sont les premières élections de la 3e république sans heurts et sans que le sang soit versé.
Une vraie leçon de démocratie pour les dictateurs rabougris de l’Afrique centrale : Sassou, Biya, Debi Itno, Museveni et Kagame.
Il y a beaucoup à redire sur ces élections mais elles ont eu le mérite d’atterrir en douceur.
Les contestataires jusque là, ont suivi les voies légales.
Lors de son discours d’au revoir, le président sortant Joseph Kabila a félicité son successeur. Il lui a rassuré de son soutien.
» Je quitte le pouvoir sans remords ni regrets, » a-t-il déclaré.
Le président élu, hérite d’un pays plein des défis mais doit d’abord réunir les congolais autour d’un idéal commun: la RDC.
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Thierry Bishop Mfundu
