A chaque processus électoral en RDC, l’église catholique se démarque par ses déclarations. Et très souvent cela n’aboutit à rien.
L’opinion tant nationale qu’internationale se souvient de la sortie médiatique du Cardinal Monsengwo après la proclamation des résultats de 2011.
« Les résultats proclamés ne sont conformes ni à la vérité ni à la justice », avait-il révélé.
Mais cette déclaration est restée plus rhétorique, sans une réelle dénonciation ou explicite désignation de fraude.
Jeudi dernier, La CENCO a annoncé connaître le nom du gagnant de la présidentielle du 30 décembre. Une annonce qui a suscité une réaction tonitruante de la part du FCC. Mais aussi, une lettre de la CENI au président de la CENCO se plaignant des propos tenus par l’Abbé Nshole.
Mais si cette annonce de la CENCO fait peur à certains politiques, les avertis s’interrogent sur son effectivité.
Rappelons que, « la CENCO avait aussi le nom du premier Ministre désigné par Étienne Tshisekedi ». Mais au finish, ce dernier n’a apparemment pas été nommé par Joseph Kabila.
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Simple bataille rhétorique ou réelle détermination
Sommes-nous en train d’acheminer vers une nouvelle bataille rhétorique entre les prélats et le gouvernement ? Ou aurons-nous droit, cette fois-ci, à la « justice » et à la « vérité » des urnes ?
Est-ce que bravant les intimidations du pouvoir et autres pressions, la CENCO contredira-t-elle la CENI ?
Vendredi, le secrétaire général de la CENCO a annoncé que les prélats étaient prêts à contredire la CENI au cas où les résultats annoncés ne seront pas conformes à la vérité des urnes.
Faudra attendre que la CENI annonce les résultats provisoires pour savoir jusqu’où l’église catholique est prête à aller.
Prévue pour le 6 janvier, la proclamation des résultats provisoires risque d’être reportée. La CENI n’a jusque-là compilé que 20% de résultats.
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Arthur Bitambi
