Pour sa première messe de Noël, Monseigneur Fridolin Ambongo a appelé les chrétiens à ne pas baisser les bras.
L’archevêque Métropolitain de Kinshasa a également invité la CENI à tenir sa parole. Et d’organiser les élections le 30 décembre prochain comme annoncé.
.
Même pendant la messe de Noël, on parle élections
En cette période électorale, il convie les chrétiens au sens de responsabilité et à la non-violence afin de passer le 30 décembre dans la paix et la vérité.
« La vraie paix aujourd’hui dans notre pays exige que les élections aient lieu à la date fixée du 30 décembre 2018 », a-t-il dit sous les fortes acclamations des fidèles.
Poursuivant son homélie, la vérité des urnes n’a pas échappé.
« Les résultats qui seront publiés puissent réellement refléter la volonté du peuple exprimée dans les urnes », insiste Fridolin Ambongo.
Pendant qu’il lisait son message, on pouvait entendre une dame criant de loin, « olobi ya solo ! ». Comprenez: « vos dites la vérité ! ».
.
Le peuple congolais en exil sur sa propre terre
Basant son homélie sur le livre d’Isaïe 9,1, Fridolin Ambongo compare l’expérience d’Israël à celle que vivent à ces jours les congolais.
« Cette triste expérience d’Israël ne résonne-t-elle pas aujourd’hui encore et de façon particulière au cœur du peuple Congolais ? Est-ce excessif d’affirmer que le peuple congolais est en exil sur sa propre terre ? », s’interroge t-il.
Il regrette les humiliations que subissent son peuple, et le manque du nécessaire vital.
Selon lui, « on se croirait aujourd’hui au Congo à l’époque d’Israël où l’obscurité du péché couvrait tout le pays ».
Avant la fin de sa messe, l’Archevêque Métropolitain appelle le peuple de Dieu au calme et à l’unité avant, pendant et après les élections.
.
Didier Barros Antadine