Marie Olive Lembe Kabila et la chandelle du tribalisme

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Olive Lembe Kabila

À l’heure de la campagne électorale, tous les coups semblent permis.

Est-il que les candidats tout comme les militants sont tenus de veiller à ne pas inciter à la violence. Mais aussi d’éviter toute forme de haine tribale ou xénophobe. 

Mais lorsque cette incitation à la haine provient de la première dame, ça devient dramatique.

Lorsqu’elle vient en rescousse par la prière à Kisangani pour soutenir Shadary, tout le monde y voit un ange de Dieu. Elle s’est même permise d’imposer la main au candidat du FCC Shadary.

Faut dire qu’il est de gens dont la petitesse d’esprit n’a d’égard que leur vassalité. Car un tel acte ne peut relever que d’une personne ayant une autorité spirituelle sur l’autre.

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A chasser le naturel, il revient au galop !

Depuis que la première dame l’a rejoint, la tournée électorale de Shadary a pris des airs d’une campagne d’évangélisation. Même le pasteur Mukuna n’aurait pas fait mieux.

Mais à chaque médaille sa revers. Marie Olive Lembe Kabila vient de verser dans la misogynie et la xénophobie.

Dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, la première dame montre un autre visage. Elle que beaucoup appelle  » maman sociale », nous a dévoilé une image peu reluisante. Qui apparemment, est son vrai visage. 

Dans cette vidéo, la première dame s’attaque aux femmes des candidats à la succession de son mari. A-t-elle un problème avec l’alternance pourtant souhaitée par son mari? 

Olive Lembe traite l’une d’étrangère (Mme Fayulu) et l’autre de divorcée et remariée (Mme Kamerhe).

C’est qui est tout de même curieux quand on connait la biographie de cette dame.

Elle oublie malheureusement qu’elle n’est pas mieux placée pour faire la leçon aux autres.

Bien plus grave, elle est encore très jeune et son mariage n’a pas encore atteint 15 ans.

« Qui sait si seulement ça sera son dernier mariage? Comment une femme peut-elle détester les autres femmes qui pourront demain être ses électrices ? Est-ce un tort d’être marié à un étranger? Perd-on toute crédibilité quand on a divorcé?« , s’interroge Joel Cadet Ndanga, journaliste et analyste politique.

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Diviser pour mieux régner? 

Bien plus, elle se base sur une histoire conçue sur fonds de tribalisme pour pousser les swahiliphones au tribalisme.

« Tukunyata ba Swahili neti ba kayansa », s’amuse-t-elle. Une caricature du tshiluba qui frise l’incitation à la haine ethnique.

Dans un contexte des violences électorales, la bientôt ex-première dame aurait pu nous épargner de cette bassesse.

Elle risque de créer un effet contraire à ce qu’elle espère et réduire les chances du candidat Shadary. Surtout que ce dernier peigne déjà à convaincre même à l’Est.

A-t-il en plus de ça besoin de cette publicité ?

Plusieurs s’interrogent :

« Comment une femme du Chef de l’Etat qui devrait être la Mère de la Nation peut aussi tomber bas juste pour chercher à battre campagne pour Shadary ?« 

Les associations de droit de l’homme doivent condamner ses propos.

Ils risquent d’attiser le feu dans un contexte électoral déjà très difficile.

À un certain niveau des responsabilités, l’on ne doit pas se rabaisser à la xénophobie et à la mysoginie.

Et dire que cela vient de la première dame dont le mari a épousé pour des raisons géopolitique : Est-Ouest.

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Thierry Bishop Mfundu

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