Martin Fayulu ira aux élections du 23 décembre prochain avec la machine à voter. Sa coalition a fait l’annonce officielle le dimanche 16 décembre au cours d’un point de presse.
« La coalition Lamuka accepte (finalement) l’usage de la machine à voter pour les 3 scrutins, tout en insistant sur le fait qu’elle ne serve que d’imprimante », explique Pierre Lumbi.
Cette annonce vient confirmée ce qui jusque-là n’était qu’un faux bruit. Après moult tergiversations, l’intransigeant Fayulu accepte la machine à « voler »… Pardon, à voter!
Et dire que depuis toujours, la CENI présente cette machine comme ne servant qu’à imprimer les bulletins de vote.
Faut croire que Felix Tshisekedi avait raison de qualifier Lamuka de coalition de la confusion.
Oui, de la confusion effectivement car c’est ce que cette coalition nous a servit ces derniers jours.
Le premier à se lancer, Olivier Kamitatu porte-parole du candidat, avait déjà laissé entendre une possible acceptation de la machine. Ce, avant d’être contredit par son adjoint Francis Kalombo.
Dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, on voit le tonitruant Kalombo réfuter ce qu’il qualifie de fausse rumeur. Une cabale contre Lamuka et son candidat, qui précise-t-il ne peuvent accepter cette machine à « voler ».
Mais un jour après, Pierre Lumbi, Directeur de campagne de Fayulu annonce le oui à la machine. Ce, après avoir eu des discussions lors de son escale à Kinshasa, avec le candidat.
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Lamuka rejoint l’UDPS et l’ UNC
En prenant cette décision, Lamuka rejoint la position défendue par CACH.
Cela après plusieurs incertitudes et tergiversations.
Rappelons que l’UDPS, avait déclaré avant la campagne électorale qu’il « participera aux élections, avec ou sans la machine à voter ».
Le Secrétaire général de l’UDPS, Jean-Marc Kabund, insistait alors sur
l’importance de la présence des témoins dans tous les bureaux de vote pour recueillir les procès-verbaux.
Et pourtant, au cours de cette campagne electorale, Martin Fayulu a appelé ses militants « à ne pas utiliser cette machine ». Que ça soit à l’Est du pays ou dans l’ex province de l’Équateur.
Le communiqué de Lamuka insiste sur le fait que c’est:
« conformément aux recommandations de la CENCO et aux récentes déclarations de la CENI, ces machines peuvent servir pour d’autres tâches telle l’impression des bulletins de vote », a déclaré Pierre Lumbi.
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Est ce la fin de la coalition Lamuka ?
Ce message de Pierre Lumbi vient lever l’équivoque sur le boycott des élections tel que pressenti par les observateurs.
Or il s’avère qu’en acceptant d’aller aux élections, Lamuka viole l’accord de Genève. Ce dernier stipule ce qui suit:
» les sept leaders membres de Lamuka ont pris les engagements et garanties ci-après :
…
2. ne pas participer à une parodie d’élections et à l’utilisation frauduleuse de la machine à voter et du fichier électoral non nettoyé ;
Etc. »
Or il s’avère qu’en acceptant de violer ses propres engagements, l’accord de Genève a perdu sa quintessence.
Et ce, y compris le candidat commun dont l’existence est liée à cet accord.
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Thierry Bishop Mfundu
