Jusqu’à maintenant on ignore toujours les causes de l’incendie qui a ravagé les entrepôts de la CENI à la Gombe.
L’incident s’est déclaré dans la nuit du mercredi 12 à jeudi 13 décembre 2018 dans les vastes entrepôts de la CENI, situés sur l’avenue Haut-Commandement dans la commune de la Gombe.
Accident ou sabotage?
S’agit il d’un simple accident ou d’un acte de sabotage?
L’opinion s’interroge alors que nous sommes à 10 jours des élections.
Diverses sources contactées par capsud.net ont mentionné l’arrestation de tous les agents commis à la sécurité de ce site pour de raison d’enquête.
Des témoins sur place ont fait savoir que des détonations ont été entendues vers 2 heures peu avant le constat des flammes.
Des observateurs notent aussi que ces entrepôts de SPA sont situés sur un site hautement sécurisé.
Il s’agit en l’occurrence de la commune huppée de la Gombe : l’avenue du Haut-Commandement.
Donc, à quelques mètres du commandement de la première zone de défense et de la base logistique/ camp Kokolo.
Près de 7000 machines à voter calcinées
Divers matériels de la Centrale électorale partis en fumée (urnes, isoloirs, véhicules, etc.).
Selon les sources proches de la CENI, plus de 7000 machines destinées à ville de Kinshasa y étaient entreposées.
Des pompiers ont lutté pendant des heures avant de venir à bout des flammes.
Alors que le bilan matériel est grave, jusqu’ici aucune victime humaine n’a été déplorée.
La CENI et le Gouvernement jouent à l’apaisement
Le rapporteur de la Centrale électorale apaise les électeurs et rassure sur la bonne continuité des préparatifs des élections.
Selon Jean-Pierre Kalamba, les enquêtes sont en cours pour découvrir les causes de l’incendie ainsi que l’ampleur des dégâts matériels.
Pour sa part le vice premier ministre, ministre de l’Intérieur et sécurité, a rassuré qu’il s’agit juste d’une partie des matériels partis en fumée.
« Le scrutin se tiendra le 23 décembre.
C’est 10 % des machines à voter pour la ville de Kinshasa qui a brûlé.
Nous remplacerons très rapidement les matériels endommagés de façon à ce que le peuple souverain puisse se choisir ses dirigeants. Nous ne pouvons pas faire des conclusions rapides, mais l’hypothèse criminelle n’est pas à écarter.
Parce que le feu a eu deux points de départ, ce qui laisse penser que la simultanéité a été voulue et nous pensons que cela peut être dû à un incendie d’origine criminel. Mais on ne sait pas l’affirmer avec certitude.
Ceux qui ont essayé le coup n’ont pas réussi », affirme Henri Mova.
Pour l’heure, il ne s’agit que d’une enquête préliminaire.
« On ne peut pas se précipiter dans une telle enquête pour culpabiliser les innocents.
On interroge les gardes qui étaient sur place pour avoir les plus d’information.
Il s’agit d’abord d’une enquête préliminaire. Il faut être très attentif. Nous allons voir comment ça va se passer. Il faut le faire de manière professionnelle parce que le processus est délicat », a conclu Henri Mova.
Selon Bernabé Bin Kikaya, conseiller spécial de Joseph Kabila en diplomatie, l’incendie de ce matin est un coup d’épée dans l’eau.
« L’incendie criminel du dépôt central de la CENI à Kinshasa, 7000 machines à voter, urnes et isoloirs calcinés.
Les ennemis de la démocratie passent à la vitesse supérieure.
Coup d’épée dans l’eau, solutions de rechange disponibles », a-t-il écrit sur son compte twitter.
Par ailleurs, la société civile ne voit pas les choses de cet angle.
Pour Me Jean-Claude Katende, président de l’ASADHO qui s’est exprimé également sur twitter, cet incendie est une stratégie visant à empêcher la tenue des élections.
Il s’agit selon lui, d’une manœuvre qui doit permettre à Joseph Kabila de rester au pouvoir.
Thierry Bishop Mfundu
C’est étonnant d’entendre que 800 batteries lithium ont brûlés. Elles ont potentiellement surchauffées dans un entrepôsage mal conditionné. Même dans les avions il y a une régulation stricte en matière de transport de tout ce qui est électronique et les trucs genre batteries. L’on vous vend machines décriées auxquelles un pays cyniquement accorde des licences d’exportation; on vous ventd des tas de batteries lithium sans avoir eu une formation de comment les entreposer en sécurité ou alors, on vous les vend en telle quantité qu’il est impossible d’éviter des défauts de fabrication dans l’une ou l’autre. Ça explose et les 799 autres explosent aussi. Et c’est là catastrophe. On ne peut que blâmer soi-même d’une négligence quasi-criminelle.
900 batteries lithium même , pas 800.