Élections: Fayulu se rapproche de plus en plus de la machine à voter

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Fayulu et la machine à voter

Le discours sur le vote avec ou sans machine à voter est devenu le cadet de souci du candidat Fayulu.

Auréolé sans doute par le succès de sa campagne, Martin Fayulu parle moins en moins du boycott des élections.

Si l’on en croit Pierre Lumbi, le directeur de campagne du candidat N°4:
« Une option sera prise dans les prochains jours au sujet de la machine à voter que leur plateforme rejette catégoriquement jusque-là ».

Pierre Lumbi l’a annoncé mardi 12 décembre dernier à Kinshasa.

C’était au cours d’un point de presse qu’il a tenu en marge des incidents survenus à Lubumbashi lors de l’arrivée de Martin Fayulu.

L’option sur la machine à voter sera levée incessamment 

Pierre Lumbi estime que l’option finale sur le recours à la machine à voter n’est pas formellement levée.

« Nous ne sommes pas sans ressources en ce qui concerne la machine à voter. Il y a toujours les papiers avec la machine, et au moment venu nous allons lever une option et ce moment là n’est pas très lointain », a déclaré Pierre Lumbi.

Le vice-président de la plateforme Ensemble a précisé cependant que pour l’instant, cet outil électoral est toujours rejeté par leur coalition.

« Pour le moment, pour nous cette machine nous n’en voulons pas.
Elle est illégale »,
a martelé le directeur de campagne du candidat président surnommé Le Soldat du Peuple.

Fayulu dans l’obligation d’accepter la machine à voter

Plusieurs observateurs estiment que Martin Fayulu n’a pas d’autre choix que d’accepter d’aller aux élections avec la machine à voter.

Il devient de plus en plus évident que cet outil électoral ne sera pas retiré du processus. D’autant plus que nous sommes à 11 jours des élections prévues le 23 décembre.

« A un moment donné, nous donnerons d’autres consignes mais il n’est pas prévu pour le moment qu’on accepte la machine à voter », a dit à Top congo FM, Steve Kivwata, un des porte-parole de Martin Fayulu.


Mais un problème se pose: aller aux élections avec la machine à voter c’est violer l’accord de Genève.

Les consignes de vote mentionnés dans l’Accord de Genève (l’Acte constitutif de Lamuka) sont « irrévocables ». L’Article 19 de l’Accord Genève stipule que : » Le présent Accord ne peut être révisé avant la fin du cycle électoral en cours. »

Or parmi les engagements auxquels Fayulu s’est soumis il y a la  » non participation à une parodie des élections. Mais aussi la non utilisation de la machine à voter et du fichier électoral non nettoyé ( corrompu). »

Or la consigne donnée jusque là (exiger un bulletin papier) risque d’annuler le vote de ses partisans.

Ce qui revient à boycotter les élections.

Martin Fayulu est donc pris entre le gaz lacrymogène de Kalemie et l’enclume de la machine à voter.

Thierry Bishop Mfundu

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