La coalition LAMUKA et son candidat à la présidentielle, ont dévoilé lundi la composition de son équipe de campagne.
Sur cette liste, on ne retrouve ni le nom de JP Bemba ni celui de Moïse Katumbi. Pourtant, les deux avaient promu de battre campagne pour le candidat de LAMUKA.
Pierre Lumbi à la tête de l’équipe de campagne
Cette équipe comprend trois structures, notamment la direction nationale, la coordination provinciale et les département. A sa tête, Pierre Lumbi Okongo, désigné Directeur national de campagne.
Il sera secondé par Ève Bazaiba, nommée Porte-parole et Chargée des médias et de Olivier Kamitatu. La mobilisation et la propagande seront chapeautées par Mbozi wa Mbozi, un cadre du MLC.
Jean – Bertrand Ewanga, Francis Kalombo, Jean-Claude Vuemba sont notamment nommés au collège des porte-paroles. Salomon Kalonda et Jacques Lungwana ont été respectivement nommés trésorier national et trésorier adjoint.
Il y a des fortes probabilité que Francis Kalombo et Salomon Kalonda, tous deux proches de Moïse Katumbi ne foulent pas le sol de la RDC. Ils sont partis en exil forcé avec l’ex-gouverneur du Katanga.
Les grands absents: Delly Sessanga et Claudel Lubaya
On note l’absence de deux proches de Moïse Katumbi. Il s’agit de Delly Sessanga (Secrétaire général de Ensemble) et de Claudel Lubaya, Coordonnateur de la plateforme Katumbiste (AMK).
Ces personnalités proches de Moïse Katumbi se sont illustrés récemment par différentes initiatives appelant à l’unité entre l’aile de Genève et Naïrobi.
Ils se sont aussi inscrits dans le schéma des élections en comptant sur la présence des témoins dans différents bureaux de vote.
Lamuka: les partisans troublés par l’usage ou non de la machine
Plusieurs questions se posent au sein de l’opinion: cette équipe va battre campagne avec quel message? Prendre part à ces élections avec la machine à voter ou le boycotter en cas du maintien de la machine ?
À en croire, l’accord de Genève, le boycott est la stratégie principale de la coalition en cas du maintien de la machine à voter pour les scrutins de décembre 2018.
À cet effet, LAMUKA exige des bulletins papiers.
Pour plusieurs analystes, c’est un discours irréaliste et démobilisateur aussi longtemps, d’après le compte-rendu du dernier conseil des ministres, la machine à voter est maintenue comme outil du scrutin.
Le gouvernement a aussi annoncé que la Commission électorale nationale indépendante a déjà déployé dans les provinces près de 70% des kits et matériels électoraux en provinces.
Les 30% autres restants seront effectifs au plus tard début décembre de l’année en cours.
En attendant les partisans de Martin Fayulu sont désemparés: ils ne savent pas s’ils iront voter avec la machine à voter ou pas.
Il appartient à la coalition LAMUKA d’éclairer l’opinion sur cette ambiguïté.
Thierry Bishop Mfundu