Confirmé le 1er novembre Archevêque métropolitain de Kinshasa, Fridolin Ambongo a pris possession canonique de son ministère le dimanche 25 novembre.
Ce, dans un stade plein de monde et en présence de plusieurs personnalités politiques. Parmi lesquelles, des candidats à la présidentielle.
Monseigneur Ambongo, quatrième Archevêque de Kinshasa
C’est une première dans l’histoire de l’église de Kinshasa. Après Malula et Etsou qui n’ont jamais vu leur successeur, Monsengwo et son successeur ont fait vibré le stade de Martyrs.
En 1964, Monseigneur Joseph Albert Malula fut nommé par le Pape Paul VI premier Archevêque noir de Léopoldville. Ce dernier remplace Monseigneur Félix Scalais après sa renonciation, pour raison d’âge.
Il sera, lui même remplacé par Monseigneur Frederick Etsou en 1989.
Prédécesseur de Fridolin Ambongo, Monseigneur Monsengwo, lui, a été nommé Archevêque de Kinshasa en 2008 et fut créé cardinal en 2010.
Message de début d’épiscopat: « ne pas céder à la provocation et à la violence »
En cette période de campagne électorale, Fridolon Ambongo appelle le peuple à ne pas céder à la violence.
« C’est dans cet esprit d’unité et de communion que je lance un vibrant appel à la conscience patriotique de notre peuple à ne pas céder à la provocation et à la violence (surtout verbale) pendant cette période de campagne électorale. En toute circonstance, nous devons apprendre à nous respecter en respectant l’autre dans sa différence légitime », a-t-il indiqué.
Le nouvel Archevêque de Kinshasa s’engage à être « Omnia omnibus » entendez « Tout à tous ». Ceci est sa devise épiscopale.
Dans sa première homélie, Mgr Ambongo a invité les fidèles à faire du pouvoir un service que l’on devra rendre aux autres, tel que l’a montré Jésus-Christ.
Cette passation aisée du pouvoir est un bel exemple d’alternance. Une leçon à tirer pour les politiques congolais épris par le souci d’un pouvoir éternel et indéterminé.
Didier Barros Antadine