Lambert Mende accuse Mgr Fridolin Ambongo de parti pris

share on:
Mende contre Fayulu

Lors de son passage sur RFI vendredi 09 novembre, Lambert Mende, a accusé Mgr Fridolin Ambongo de parti pris.

Lambert Mende a soutenu que le nouvel Archevêque de Kinshasa a pris position contre le Front Commun pour le Congo.

« L’accord cadre qui lie la RDC au Vatican exige de la part de l’église une stricte neutralité dans les débats politiques. La façon dont l’archevêque de Kinshasa a parlé relève vraiment d’une prise de position politique en faveur d’un camp contre notre camp. Et enfin, il a violé les prescrits de l’accord carde qui nous lie. Il est condamnable pour cela », s’est-il plaint.

 

Mgr Ambongo et Mgr Monsengwo, même vision politique

Pour rappel, Mgr Ambongo s’est exprimé mercredi à la même station sur les mesures de décrispation contenues dans l’Accord de la Saint-Sylvestre.

Ce sujet continue de défrayer la chronique en RDC compte tenu de la non libération des prisonniers politiques emblématiques.

Pour ces cas, Lambert Mende avait déclaré que le  » dossier est clos ».

Le successeur de Monsengwo lui, ne sait pas fait prier, il estime: « qu’il y a eu beaucoup de ratés dans la mise en application de cet accord. Rien n’a été fait pour la libération de Diomi Ndongala et Me Muyambo, deux prisonniers emblématiques ».

Il apparaît clairement que Mgr Ambongo n’a pas succédé que physiquement et spirituellement à Mosengwo. Il a aussi hérité de sa verve oratoire.

Celle ci a tendance à énerver les autorités de Kinshasa.

Et pourtant dans sa neutralité, l’église a accepté de parrainer le dialogue qui a abouti à l’accord de Saint-Sylvestre.

Dialogue qui d’ailleurs a permis la nomination de Mende. C’est tout de même paradoxal.

 

L’église a-t-elle droit à la parole?

Oui, c’est clair, l’église peut prendre position sur un certain nombre des sujets de société.

« L’Eglise catholique est un fait privé ». Or Dans l’entendement du ministre Mende, les Évêques n’ont pas droit à la parole dans ce pays.

En d’autres termes, il dénie leur citoyenneté congolaise et ils ne peuvent pas s’exprimer sur la situation de ce pays.  Et pourtant?

Les Évêques sont avant tout citoyens congolais.  Et en tant que tel, ils ont pleinement le droit de s’exprimer sur la situation de leur pays.

C’est pourquoi, l’Archevêque de Kinshasa peut librement émettre son opinion concernant les sujets de société y compris politique.

Il n’est pas nécessaire d’avoir une quelconque qualité pour le faire.

Et en quel nom les pasteurs reprisent dans la liste des membres de campagne Shadary allaient ils prendre la parole?

N’est ce pas pour le candidat Shadary?

Voilà autant d’interpellations qui doivent attirer le Ministre Lambert Mende.

 

Mgr Ambongo,  » une célébrité  » selon Lambert Mende

Même si l’Accord cadre liant l’Etat congolais au Saint Siège distingue les domaines propres de l’Eglise et de l’Etat, cela ne dit pas que l’Eglise doit être une « bouche cousue ». Cela ne fait pas non plus de Fridolin Ambongo citoyen du Vatican.

Bien décidé à en découdre avec l’Archevêque métropolitain de Kinshasa, le Porte-parole du Gouvernement a parlé d’une « célébrité ».

Cette célébrité est en fait un leader spirituel ayant plusieurs âmes en sa charge.

De ce point de vue, il est doit partager leurs soucis de ses âmes comme le fait d’ailleurs si bien Simon Kimbangu Kiangani.

Le souci primordial de ce peuple de Dieu est d’avoir des élections transparentes, apaisées et crédibles.

Et que doit faire un pasteur dans ce cas? Restait bouche cousue.

Je ne pense pas.

 

Thierry Bishop Mfundu

Leave a Response

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.