Conclave de Genève : les forces en présence

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C’est aujourd’hui vendredi 9 novembre que s’ouvre à Genève le Conclave de l’opposition.

L’enjeu majeur à ces assises est la désignation du candidat commun.

Pour dire vrai, l’opposition joue son va-tout dès aujourd’hui au moment où le FCC continue à baliser son espace vital sur terrain.

 

Ambiance ambivalente du conclave de l’opposition

Une ambiance d’ambivalence politique règne autour de Genève.

Toutes les forces de l’opposition y convergent pour désigner leur candidat commun.

Ainsi s’ouvrent aujourd’hui les travaux de cette composante.

Prévus jusqu’au 11 novembre, ces assises réunissent les 7 principaux leaders de l’opposition : candidats et non candidates.

Sous les hospices de la fondation Koffi Annan, l’attention de l’opinion tant nationale qu’internationale se focalisent dans cette ville suisse.

Ce conclave est d’autant symbolique du rôle de la communauté internationale sur les élections en RDC.

Ces opposants sont sensés jouer un rôle déterminant sur l’avenir du pays à l’approche des élections.

L’enjeu est de taille: d’un côté, le FCC ratisse large sur terrain, à coup des dollars bien sûre. De l’autre côté, l’opposition va des tergiversations en tergiversations à l’extérieur du pays.

C’est pourquoi certains les accusent d’être à la botte des impérialistes.

 

Les forces en présence à Genève

À Genève, la bataille va être rude entre les différentes factions de l’opposition.

Quatre noms sont cités dans la course: Freddy Matungulu, Martin Fayulu, Vital Kamerhe et Félix Tshisekedi.

Au moment où les regards se tournent vers Genève, les derniers participants au forum de l’opposition ont quitté Kinshasa hier jeudi 7 novembre.

Avant de s’envoler, Vital Kamerhe, le président de l’UNC a réuni les siens pour annoncer son départ et les motiver.

Les sources proches de l’UNC affirment que leur leader n’a rien laissé filtré sur son voyage en Suisse. Un discours d’adieu peut être… Plus enclin à encourager les troupes.

Il est accompagné dans ce périple par Baudouin Mayo, le SG de l’UNC.

La tension monte aussi du côté de l’UDPS.
Les allies réclament la tête de JM Kabund avant d’accorder leur soutien à Fatshi.

Il devient trop encombrant cet héritage laissé par Tshisekedi père.

Selon des sources dignes de foi, 6 composantes du RASSOP ont décidé d’apporter leur soutien à Félix Tshisekedi.

Dans une déclaration signée mercredi 6 novembre, 6 composantes sur les 10 que compte ce Rassemblement ont jeté leur dévolu sur la candidature de Félix Tshisekedi à la présidentielle du 23 décembre prochain.

Il s’agit entre autres de la Majorité populaire présidentielle (MPP) d’Eugène Diomi Ndongala, du G14 du docteur Kabamba, des Alliés de l’Udps (ADU), de la Convention des Républicains (CR), du Front du peuple (FP), ainsi que la Société civile.

 » Nous avons déposé nos candidatures à tous les niveaux.
En conséquence, nous apportons notre soutien à la démarche des 7 leaders de l’opposition qui sont à la recherche d’un candidat commun.

A cet effet, nous apportons notre soutien à Félix Tshisekedi, président du Rassemblement et candidat de l’UDPS à l’élection présidentielle », indiquent les signataires de ce document.

Par ailleurs, ils exhortent les quatre composantes issues du Rassemblement à harmoniser leurs points de vue, afin de barrer la route au candidat du FCC.

L’ECIDE de Martin Fayulu et Biso na Biso de Freddy Matungulu n’ont pas signés cette déclaration.

 

La guerre fratricide risque-t-elle de fragiliser l’opposition ?

Martin Fayulu, Jean-Claude Mwalimu, Freddy Matungulu, Lambert Kasula, Jean-Baudouin Mayo, Vital Kamerhe, Pierre Lumbi, Christophe Lutundula, Alain Saïdi Kikuakua, Adolphe Muzito, Fidèle Babala, Félix Tshisekedi et Eve Bazaïba vont tous participer à ces échanges.

Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, sont également attendus à cette rencontre.

Si Moïse Katumbi est plus enclin à Félix Tshisekedi dans le cadre du RASSOP, Bemba lui est plus proche de Kamerhe.

Les deux compères ont été alliés depuis la dynamique de l’opposition jusqu’aux forces acquises au changement.

Dans cette lutte fratricide, Muzito est le outsider.

C’est lui probablement qui va jouer à l’équilibriste entre les deux camps.

La bataille de Genève ne fait que commencer!

 

Thierry Bishop Mfundu

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