CNSA: Olengakhoy, victime de ses prises de position?

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Presque deux ans après la signature de l’accord de la Saint-Sylvestre, le CNSA est enfin doté d’une loi organique qui , malheureusement, attends «toujours» sa promulgation.

 

15 jours d’attente pour sa promulgation

Après l’avis favorable de la Cour Constitutionnelle, la loi organique portant institutionnalisation du Conseil National de Suivi de l’Accord (CNSA) se trouve désormais sur la table du Président de la République.

Conformément à la Constitution, le chef de l’État dispose de 15 jours pour sa promulgation.

Avant, elle a subi plusieurs toilettages au niveau du Parlement. Ce qui a mis en mal quelque peu son fonctionnement et même son existence.

Finalement, le processus est arrivé à terme pour que cette institution d’appui à la démocratie, que dirige Joseph
Olenghakoy, ait un soubassement juridique.

Voté depuis novembre 2017 au Parlement, ce texte avait fait l’objet d’une nouvelle délibération.

Face au vide juridique, le CNSA a fonctionné sur base de son règlement intérieur provisoire, déclaré conforme à la Constitution et aux lois de la République par la Cour Constitutionnelle.

Rappelons que dans son Arrêt rendu public le vendredi 19 octobre 2018, la Cour Constitutionnelle a donné un avis favorable à la Loi organique portant sur l’institutionnalisation du CNSA.

Comme l’exige la tradition, cet Arrêt a été signifié aux animateurs d’autres institutions du pays.

 

Que des questionnements face à cette reconnaissance tardive

Face à cette reconnaissance tardive, plusieurs questions se posent:

Mais pourquoi avoir attendu si longtemps?

À 1 mois du scrutin, à quoi va servir cette institution appelée à disparaitre après les élections ?

Qu’est-ce qui fâche dans le comportement de Joseph Olenghankoy ?

Ce sont autant des questionnements majeurs au regard du retard pris pour la mise en place de la loi organique sur le CNSA et des attaques politiques portées contre son président Joseph Olengakhoy.

 

Le président du CNSA, une franchise qui dérange

Il ressort du constat observé par tous que le président du CNSA est un homme imprévisible, pour ne pas dire incontrôlable.

Il agit en électron libre, ce qui gène gravement sur certains plans au regard de sa position et du rôle que doit jouer l’institution d’appui à la démocratie sous sa houlette.

Ce qui sous-tend un discours opposé à ceux tenus par les autres animateurs institutionnels notamment en ce qui concerne le processus électoral.

 

Le CNSA, une institution ombre d’elle-même

Face à des grésillements terribles de la machine électorale en raisons de la fronde généralisée autour de la machine à voter et du fichier électoral, le président du CNSA a tenu à faire une évaluation du processus électoral dans le cadre de ses prérogatives telles qu’inscrites dans l’accord politique du 31 décembre 2018.

Seulement, que des rendez-vous ratés…

Dans tous les cas, le dernier mot appartient au chef de l’État, Joseph Kabila, seul capable de mettre fin aux différentes prétentions.

Mais déjà dans un rythme trouble et critique du processus électoral, un front ouvert contre le président du CNSA, du reste, non signataire de la charte du FCC, lui, son parti les FONUS et son délégué au gouvernement, ministre des PTNTIC, est un risque.

C’est parce que Joseph Olenghankoy n’a rien perdu de ses vieux réflexes de combattant. capable de s’échapper des mailles du filet mêmes bien confectionnés.

L’opinion se rappelle combien de fois son institution devenue une coquille vide, a été traité comme le dernier larbin: pas de siège, pas de budget, etc.

Même les tripartites qu’il était censé organiser, sont devenus des réunions sans objet où les invités répondent de bon grès, mal grès.

À la veille du meeting du FCC, plusieurs membres du Rassemblement/ Kasa Vubu, ont réitéré son soutien à Bruno Tshibala et rejeté Olengakhoy.

Tel un sphynx, Olengakhoy est toujours là et son sort sera connu dans 15 jours pour disparaître dans un mois, peut être.

 

Thierry Bishop Mfundu

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