Rencontre des opposants : que du temps perdu en Afrique du Sud

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Rencontre des opposants

A croire que l’opposition est loin de comprendre les enjeux de cette période préélectorale. Après Bruxelles et une première rencontre en Afrique du Sud, les opposants congolais se sont réunis pour la deuxième fois en République Sud Africaine. Et ce, du 23 au 25 octobre dans le but d’échanger sur le processus électoral en cours.

Annoncée comme décisive pour la mise en commun des ambitions des candidats présidents de l’opposition, cette réunion n’a accouché que d’un énième communiqué rappelant les « très controversées » exigences des opposants et la promesse « répétitive » du choix d’un candidat commun.

Une nouvelle rencontre juste pour redire ce qui se dit déjà et qui, aujourd’hui divise dans l’opposition. Que du temps perdu!

 

Pas de compromis sur la candidature commune

Après moult rencontres, les leaders de l’opposition n’ont pas toujours réussi à se convenir sur celui qui les représentera le 23 décembre.

A en croire leur communiqué final, les 7 leaders qui l’ont signé se sont décidés de « la désignation du candidat commun lors du prochain conclave qui aura lieu au plus part le 15 novembre ».

Un point qui ne fait pas l’unanimité dans ce camps politique car certains sont épuisés des rencontres sans résultat concret.

 » Ils nous ont dit qu’il sera désigné juste après le meeting, dans tout au plus dix jours. Mais de réunion en réunion le candidat n’est toujours pas connu », regrette Médard Kankolongo.

A Bruxelles, les leaders présents avaient promis de se convenir sur une candidature commune, mais jusqu’à présent, celle-ci reste une illusion. Il faudra encore attendre le 15 novembre pour que soit, peut-être, lever le suspens.

 

L’opposition d’accord d’aller aux élections

Contrairement aux rumeurs, les 7 leaders de l’opposition réaffirment leur position de ne pas « boycotter les élections du 23 décembre ». Mais posent, une fois de plus, des exigences sur leur participation à ce scrutin qu’ils veulent libres, transparents, crédibles, inclusifs et apaisés.

Dans la foulée de ces exigences redondantes, les opposants s’attendent au strict respect des textes en vigueur, au retrait de la machine à voter, au nettoyage du fichier électoral et à la mise en œuvre immédiate de la décrispation de l’espace politique.

Une chose est certaine, au sein de l’opposition, il y a encore des divergences qui persistent surtout en ce temps-ci où l’UDPS veut aller aux élections avec ou sans la machine à voter.

Étrange quand même que ce parti ait signé le communiqué finale de la rencontre de l’opposition. Ce qui renvoie à s’interroger sur la vraie position de l’UDPS sur les 7 points contenus dans ce communiqué de Pretoria.

Signalons par ailleurs que parmi les ténors de l’opposition présent à Prétoria, 2 se sont fait représentés Félix Tshisekedi et Jean Pierre Bemba.

 

Didier Barros Antadine

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