En vue de présenter leur énième position contre la machine à voter, l’opposition politique congolaise organise une marche pacifique vendredi 26 octobre à Kinshasa. Pour sa part, l’UDPS appelle ses pairs à éclairer les zones d’ombre sur cette manifestation avant qu’elle ne prenne part.
Le Secrétaire général adjoint chargé de communication et sensibilisation de ce parti Augustin Kabuya ne voit plus l’intérêt d’envoyer ses électeurs dans la rue à 2 mois du scrutin.
Des divergences au sein de l’opposition
La fille aînée de l’opposition a toujours soutenu les actions des rues des mouvements citoyens, de la société civile et des regroupements politiques de son camps. Cependant, depuis qu’elle s’est décidé d’aller aux élections « avec ou sans la machine à voter », elle s’éloigne de plus en plus de ses pairs.
« Pourquoi les gens ne veulent pas qu’on parle ouvertement qu’il y a un problème ? » s’interroge Augustin Kabuya.
surtout que son parti attend que les organisateurs de la marche répondent à ses préoccupations. « Nous avons posé des questions et ces questions sont restées jusque-là lettre morte », s’est indigné Augustin Kabuya.
A l’en croire, si c’est par cette voix que le bien être du peuple congolais viendra, l’UDPS y sera mais dans le cas contraire, « je n’ai pas d’électeurs à envoyer encore dans la rue » précise t-il.
L’UDPS joue à la prudence
Projeter une marche à 2 mois des élections est une bonne chose, estime Kabuya mais il se demande tout de même s’il y aura quelqu’un qui accepterait de prendre en charge les pertes en cas de dégâts.
« Admettons que les infiltrés s’introduisent dans votre marche et attaquent les entrepôts de la CENI. Qui sera responsable ? Qui peut contrôler les manifestants ? », se questionne l’ancien porte-parole de l’UDPS.
Le fait que l’UDPS n’ait pas signé l’acte convoquant cette marche, certains observateurs voient une division au sein de l’opposition, Augustin Kabuya le voit par contre, comme un problème de choix ou une prudence et non une division.
« Il faudra alors écrire officiellement à la centrale électorale et retirer tous les candidats de l’opposition », suggère Kabuya. S’ils veulent boycotter la machine à voter en se demandant si cette prise de position va-t-elle dégager l’unanimité.
A cette question, la réponse reste négative selon l’UDPS, raison pour laquelle elle ne compte pas y prendre part.
Le temps est venu pour que l’opposition regarde dans une même direction si est seulement si elle espère arracher l’alternance tant souhaitée.
Didier Barros Antadine