Projet Inga III : un consortium sino-espagnol pour augmenter la production de la centrale

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Très bientôt, la centrale d’Inga pourra produire 11.000 MW au lieu de 4800 MW actuel. Ce, grâce à une étape décisive qui a été franchie dans le développement du projet Inga III.

Ce projet de développement d’Inga est censé résoudre la problématique du déficit énergétique en RDC d’abord et en Afrique par la suite.

Ce projet vient pallier l’abandon du projet Inga III par la Banque Mondiale.

 

Un consortium sino – chinois pour le projet Inga III

Selon un communiqué de l’Agence de Développement du Projet Grand Inga (ADPI), un service rattaché à la présidence de la République chargé du développement du projet Grand Inga.

Un projet en dix étapes qui permettra au grand Inga III d’atteindre une production hydroélectrique de 44.000MW en un seul point.

Un consortium unique a été sélectionné le 16 octobre pour développer le projet Inga III.

Il s’agit de deux groupements qui étaient resté en lice dans l’appel d’offre émis par la RDC :
1. Groupement China Inga III et,
2. Groupement Pro Inga.
Le premier est constitué de 6 entreprises chinoises suivantes :
1. China Three Gorges International Corporation,
2. State Grid International Développement Co,
3. Power Construction Corporation of China Ltd,
4. Chang Jiang Survey, Planning, Design and Research Co Ltd,
5. China Gezhouba Group Co Ltd,
6. Dongfang Electric Corporation Ltd.
Le second est constitué de sociétés espagnoles que voici :
1. Cobra Intallaciones Servicios S.A,
2. AEE Power Holding S.L.

Un accord de développement exclusif sur le projet Inga III, a été entériné par Bruno Kapandji, Directeur de l’ADPI.

D’après le communiqué de l’ADPI parvenu à la rédaction de Capsud.net, il reviendra donc à ces deux groupements, chinois et espagnol, de concrétiser le projet Inga III.

 

Pourquoi le choix de ce consortium sino-espagnol ?

Selon l’ADPI, 3 impératifs ont concouru pour ce choix:

1. L’augmentation significative de la demande nationale, sous-régionale et continentale depuis le lancement de l’appel d’offres en 2010,
2. Les économies d’échelle que représentent la construction des ouvrages de base pouvant par la suite soutenir l’augmentation graduelle de la capacité totale de Grand Inga offrant par la même occasion un de plus bas prix de l’électricité au monde,
3. La cohérence avec l’enjeu de l’accélération de l’électrification du continent telle que définie par la Banque Africaine de Développement (BAD).

Grâce à Inga III, il y a une opportunité unique d’offrir à l’Afrique de l’énergie propre, renouvelable, à bas coût, disponible toute l’année.

Ainsi, l’État Congolais a donné l’exclusivité du développement de Inga III à ces deux groupements qui ont formé un consortium unique pour s’atteler à cette activité.

En contrepartie de cette exclusivité, le consortium unique a les obligations suivantes :

1. Financer les études d’exécution,
2. Financer l’actualisation des études en fonction de la nouvelle taille du projet (11000 MW).
Il s’agit des études environnementales et sociales et les intentions d’achat de l’électricité.

À l’issue de ces études, le consortium unique doit évaluer le coût exact du projet, estimé à ce jour à 14 milliards $.

Après la détermination de son coût définitif, le projet Inga III dont être approuvé par le président de la République.

Une fois le projet approuvé par le chef de l’État, s’ouvrira un autre round de négociations pour déterminer les accords de financement et de concession.

L’étape franchie aujourd’hui est importante mais n’est que la première sur trois.

Pour rappel, la banque mondiale, qui avait financé les 1eres études de faisabilité, s’était retirée du projet Inga III pour protester contre la mauvaise gouvernance.

Il s’agissait notamment de la présélection des entreprises blacklistée par elle et du rattachement du projet directement à la présidence de la République.

La banque mondiale voulait qu’une loi soit adoptée au parlement et que le projet soit piloté par le gouvernement.
Actuellement, seul 10% de la république est électrifiée et ce projet permettra à coup sûre d’étendre le réseau électrique du pays.

 

Thierry Bishop Mfundu

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