Plus de 220.000 enfants supplémentaires vont être vaccinés contre certaines pathologies mortelles grâce à un nouveau plan gouvernemental en vue d’accélérer le programme de vaccination systématique durant les 18 prochains mois en RDC, a annoncé le ministère de la Santé .
Ce plan a été lancé officiellement jeudi 11 octobre et est baptisé » Plan Mashako », en référence à l’ancien Ministre de la Santé Leonard Mashako Mamba.
Un accroissement de 15% par rapport aux années antérieures
Ce plan permettra d’accroître de 15% la couverture vaccinale au cours des 18 prochains mois, soit 220.000 enfants supplémentaires qui recevront des vaccins.
« La vaccination est l’intervention de santé publique la plus rentable, » a déclaré lors du lancement de ce programme à Kinshasa, le ministre de la santé Dr Oly Ilunga Kalenga.
Ce dernier juge « ambitieux », ce plan d’urgence pour la Vaccination de Routine. « Beaucoup trop d’enfants ratent leurs vaccinations et, par conséquent, trop de familles souffrent du chagrin inimaginable de perdre un enfant d’une maladie évitable. C’est la raison pour laquelle ce plan est si important et c’est aussi pourquoi GAVI offrira tout son soutien à sa réalisation. », a déclaré la directrice exécutive adjointe de GAVI (Vaccine Alliance), Anuradha Gupta.
Le plan Mashako s’articule autour de 9 points clés
Neuf provinces vulnérables seront ciblées par ce plan. Sont concernées par le plan Mashako, les provinces suivantes: Ituri, Kasaï, Haut-Katanga, Mongala, Kwilu, Tanganyika, Kinshasa, Tshuapa et Haut-Lomami).
Ce plan s’articulera autour de cinq objectifs clés afin d’améliorer la couverture. Il inclura également plusieurs innovations visant à améliorer la couverture vaccinale dans les neuf provinces.
Il y a notamment: le financement basé sur la performance et le recours aux smartphones. Ces derniers seront utilisés pour agréger les données et cibler les localités à faible performance, prévoit l’autorité sanitaire.
« En 1999, seuls 25% des enfants nés en RDC avaient reçu les vaccins de base contre la diphtérie, le tétanos et la coqueluche. 20 ans après, ce chiffre a atteint 81% », souligne le ministère dans un communiqué.
Au cours de la même période, le taux de mortalité infantile a baissé de 165 à 91 enfants mourant avant leur cinquième anniversaire.
Thierry Bishop Mfundu