15 jours après le discours de Joseph Kabila, la MONUSCO prépare son départ

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Lors de la conférence de presse bimensuelle des Nations Unies mercredi 10 octobre, la Porte-parole de la MONUSCO, Florence Marchal a déclaré que la mission est en plein processus de départ comme l’a exigé le gouvernement de la République Démocratique du Congo.

Cette déclaration intervient quinze jours après le discours du chef de l’Etat congolais. Soit la première déclaration officielle de la mission onusienne après que Joseph Kabila ait rappelé son exigence du retrait effectif des casques bleus en RDC.

 

La MONUSCO sous pression de la RDC

Après que ses résultats soient jugés de largement mitigés sur le plan opérationnel par le chef de l’Etat congolais, devant même ses parrains, la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO) se voit dans l’obligation de quitter le territoire congolais dans un peu moins de 5 ans.

Devant les représentants des pays membres des Nations Unies, à l’occasion de la 73ème session ordinaire de l’assemblée générale de cette organisation, Joseph Kabila avait précisé que le gouvernement congolais « réitère son exigence du début effectif de retrait de cette force». Une exigence qui met la MONUSCO sous pression.

« Nous sommes dans le processus de départ », a déclaré Florence Marchal, lors de la conférence de presse bimensuelle des Nations Unies mercredi 10 octobre. Et de poursuivre « ce processus va s’accélère les mois prochains », a-t-elle relevé.

En ce qui concerne le sit-in organisé depuis près de 100 jours devant la base de la MONUSCO à Goma dans la province du Nord-Kivu, la mission précise que son budget a été revue à la baisse en prévision de son départ, d’où elle doit en même temps réduire ses effectifs.

 

La situation sécuritaire reste extrêmement fragile à Beni

Au sujet de la situation sécuritaire qui demeure préoccupante dans la ville de Beni, la MONUSCO regrette cela et informe l’opinion que les casques bleus sont visibles dans cette partie du pays jours et nuits.

« Nous avons des patrouilles, nous avons un dispositif qui vise à être le plus présent possible avec les ressources dont nous disposons », a fait savoir le Général Commins, commandant des forces de la MONUSCO.

A en croire le Général Commins, « les forces onusiennes seraient rapatriées de Goma Sake à Beni. Ce qui fait un apport de plusieurs centaine d’hommes ».

Mais est-ce que cela suffirait pour stabiliser la ville? La question reste en suspens d’autant plus que les tueries continuent dans ce territoire.

« Les ordres ont été donnés pour que ces forces soient dans des postures inattendues, à des endroits imprévus de manière à pouvoir surprendre », a renchérit Commins.

Depuis sa conversion de la MONUC à la MONUSCO en 2010, la population congolaise de manière générale et celle de l’Est en particulier ne croit pas au départ effectif d’une mission de l’ONU de la RDC.

Par contre elle a toujours souhaité que cette mission stabilise la situation sécuritaire dans toutes les provinces.

 

Didier Barros Antadine

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