Après une mission d’évaluation de 10 jours à Beni, les hauts responsables des FARD sont rentrés presque en catimini à Kinshasa.
Laissant derrière eux une situation presque explosive. Comme si leur présence a fait encore empirer la situation.
Les massacres continuent…
En mission d’évaluation des capacités logistiques et humaines de l’armée à faire face aux attaques des présumés ADF dans la région, Ces responsables militaires ont fini leur mission dimanche 7 octobre dans la ville et le territoire de Beni.
Le chef d’Etat-major général des FARDC et son adjoint chargé des opérations et renseignements, le chef d’Etat-major de la force terrestre, le commandant de la 3e zone de défense et son adjoint chargé des opérations ainsi que le commandant de la 34e région militaire ont participé à plusieurs réunions.
Selon les sources militaires, pendant leur séjour, ces généraux ont travaillé avec le commandant des opérations Sokola 1 pour définir des nouvelles stratégies dans la traque des ADF. Des évaluations ont aussi été faites sur les capacités des forces de sécurité à protéger les grandes agglomérations actuellement visées par les groupes armés.
Mais est il que sur place d’intenses combats ont continué malgré la présence du Chef d’État major sur place.
Comme pour dire: » vous n’êtes pas les bienvenus et votre présence ne changera rien. »
Effectivement puisque depuis l’arrivée du Chef d’État major et de sa délégation, plusieurs attaques des présumés ADF/ NALU ont eu lieu.
Il y a eu notamment l’attaque contre le QG de l’opération SUKOLA1. Puis des combats à Beni, à Oicha et à Masisi où comme toujours ce sont des civils qui laissent la vie et aucun présumé rebelle mort ou arrêté.
Cette source proche de l’armée signalent que les FARDC préparent actuellement une riposte efficace contre les ADF et que des nouveaux renforts des unités d’élites sont attendus à Beni avec comme objectif, la neutralisation définitive de ce groupe rebelle ougandais.
C’est curieux quant le Gouvernement parle d’une guerre asymétrique et les caches des ADF/ NALU ne sont pas connus.
Alors sur quoi va reposer cette riposte?
Et des renforts ?
Voilà encore un mot qui ne devait pas être usité quand on sait que déjà 25000 militaires, un lourd équipement et des budgets conséquents sont alloués à l’opération sukola 1 créée uniquement pour traquer les ADF/ NALU et dont le bilan est largement négatif.
Car comment expliquer aucune victoire des FARDC depuis et seulement des pertes en vies humaines du côté des civils et des FARDC dont le colonel Mamadou Ndala.
Même le Vice-premier ministre, ministre de l’intérieur y est passé et le cycle de violence a continué
Faut il rappeler qu’au mois de mars 2018, le Vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, Henri Mova Sakanyi, avait lui aussi conduit une mission de pacification à Beni? Résultat de course : les massacres ont continué, pire encore ils ont empiré après son passage.
Et pourtant, il avait révélé que la situation sécuritaire dans cette partie du territoire national est relativement calme. Les tueries se sont arretées, l’autorité de l’Etat rétablie et la population retourne progressivement dans leurs villages, avant de saluer l’ engagement de tout le monde dans la reconstruction de la paix.
Il avait même ajouté que ceux qui ont commis des crimes ou des infractions seront poursuivis par la justice congolaise.
Or rien n’a été fait jusqu’à présent et la situation est allée croissante.
Assez ! Voilà le mot qui anime le peuple du territoire qui nage en plein océan de sang tous les jours et qui servent d’holocauste pour des intérêts occultes d’une catégorie des gens pour qui la guerre est un business.
Thierry Bishop Mfundu