La malnutrition est encore d’actualité dans notre pays. C’est le résultat d’une étude effectuée sur la cartographie des interventions dans le secteur de la nutrition.
Il est prouvé que six millions d’enfants de moins de 5 ans sont touchés par la malnutrition chaque année en RD-Congo.
La catégorie prise en compte représente 43% d’enfants de moins de 5 ans. Autrement, presqu’un enfant sur deux souffre de malnutrition chronique en RD-Congo.
Améliorer les investissements dans le secteur clé de la nutrition
Face à la problématique de la malnutrition, Inès Lezama, représentante de Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) plaide pour les investissements dans le secteur de l’alimentation.
Elle invite ainsi les partenaires à améliorer leurs investissements dans les actions clés de nutrition. Ces derniers doivent prendre en compte le Plan national stratégique multisectoriel de nutrition en vigueur.
La RDC est l’un des pays le plus mal-nourris au monde
Cette étude a revèle qu’en RD-Congo, six millions d’enfants de moins de 5 ans sont atteints de malnutrition chaque année.
Selon la Directrice adjointe du Programme national de nutrition (PRONANUT), la RD-Congo a l’un des taux le plus élevé d’enfants malnutris au monde.
« En termes de prévalence, la RD-Congo est le 15ème pays, avec une prévalence de 43 %, presqu’un enfant sur deux de moins de 5 ans souffre de malnutrition chronique», a-t-elle détaillé.
Elle a indiqué par la suite qu’au-delà de ses conséquences sur la santé de l’enfant, notamment le retard de croissance voire la mort, la malnutrition devient un problème économique, car elle accentue la pauvreté de la population en freinant la croissance du pays.
La malnutrition coûte à la RDC, 1/4 du budget national
En outre, la directrice adjointe du PRONANUT a précisé que chaque année, la malnutrition coûte au pays un quart de son budget annuel. Soit une perte économique de USD 1,147 milliards.
« Au total, 80 % de provinces de la RD-Congo sont affectées par la malnutrition. Environ 45 % de décès d’enfants de moins de 5 ans sont dus à la malnutrition dans le pays », a-t-elle renseigné.
Du côté du ministère de la Santé, cette cartographie est un véritable outil de plaidoyer à la fois à l’endroit du gouvernement et de ses partenaires pour la mise en œuvre du Plan national stratégique multisectoriel de nutrition dont les objectifs globaux visent notamment à renforcer le mécanisme de coordination des actions à entreprendre.
Le ministère de la Santé suggère également que la mise en place régulière de cette cartographie puisse traduire la volonté du gouvernement RD-congolais de faire de la nutrition une priorité.
Ce qui contribuera de façon sensible au développement socio-économique et à l’accélération du progrès en vue d’atteindre les objectifs internationaux et ceux en rapport avec le développement durable.
Inès Lezama, représentante de l’UNICEF estime que la cartographie des interventions dans le secteur de la nutrition traduit la volonté de toutes les parties prenantes à améliorer la programmation stratégique pour réduire la malnutrition sous ses différentes formes sur le sol RD-congolais.
Elle a aussi invité les autres partenaires à planifier régulièrement des solutions aux problèmes de nutrition qui touchent les femmes et les enfants dans le pays.
Inès Lezama reste convaincue qu’il est possible de changer la tendance sur le terrain, en mettant en œuvre des stratégies efficaces contre ce fléau qui mine l’avenir des enfants en RD-Congo.
«Pour résoudre le problème de nutrition en RD-Congo, nous devons tous améliorer nos investissements dans les actions clés de nutrition, en lien avec le Plan national stratégique multisectoriel de nutrition en vigueur. Ensemble, nous pouvons offrir aux enfants de la RD-Congo l’opportunité d’être un réel capital humain pour le développement du pays», a-t-elle laissé entendre.
Le Ministère de la santé publique a pris bonne note de cette étude et a promu d’y veiller pour améliorer la situation.
Thierry Bishop Mfundu