Récemment une rumeur a fait état du paiement de la dette publique hors circuit normal. C’est pourquoi un communiqué du ministère est venu démentir cette rumeur.
Dans un communiqué parvenu à la rédaction de capsud.net dimanche 30 septembre, le ministère des finances a tenu à préciser que le paiement de la dette tant intérieure qu’extérieure relève de sa compétence exclusive.
Mise en garde contre la procédure illégale
D’après ce communiqué signé par le Directeur de cabinet, la Direction générale de la dette publique (DGDP) apporte son soutien au paiement de la dette publique. Ce rôle lui est reconnu en tant qu’organe conseil du gouvernement en matière d’endettement public.
Le Cabinet du ministre met ainsi en garde toute personne qui se laisserait abuser par toute autre procédure en dehors du circuit légal.
Ainsi, toute procédure de paiement de la dette intérieure qui s’effectuerait en marge de la procédure légale, est condamné et condamnable.
« Les rumeurs qui vont dans le sens d’une procédure de paiement de la dette intérieure extra légale relève purement de la spéculation de la spéculation », insiste le ministère des finances.
La RDC est l’un des pays les moins endettés du monde
Pour rappel, la RDC est parmi les pays faiblement endettés au monde après l’atteinte en juin 2010 du point de décision de l’initiative PPTE (Pays pauvre très endetté) 7 ans après son admission (juin 2003).
Sa dette (extérieure et intérieure) est passée de près de 15 milliards de dollars à 6 milliards $. À l’époque sa dette extérieure était de 13,7 milliards $ et sa dette intérieure était de 1.3 milliards $.
L’atteinte du Point d’achèvement de l’I-PPTE a entraîné la réduction substantielle du service de la dette (paiement dette et intérêts) en le rendant compatible avec les capacités budgétaires du pays.
Aujourd’hui le service de la dette de la RDC est d’à peu près 260 millions de dollars l’an, selon un document du ministère du Plan. Soit une moyenne mensuelle de 20 millions de dollars.
La RDC, pour financer ses infrastructures, a contracté en 2008 en accord avec le Fonds monétaire international (FMI) une dette de 6,5 milliards $ auprès de la banque chinoise Exim Bank.
Sur cette somme 3 milliards destinés à l’érection des infrastructures et 3.5 milliards $ à l’exploitation industrielle d’une mine de cuivre (SICOMINES) pour rembourser le prêt.
La société est dans sa 3è année de production. Elle a dégagé 60 millions de dollars de bénéfice lors de la première production. 100 millions $ lors de la seconde.
Il faut toutefois noter que sur les 3 milliards $ dédiés à la construction des infrastructures, moins de 1 milliard $ ont été décaissé jusqu’ici.
Est il qu’au mois de juillet passé, le ministère du budget avait annoncé une exécution des frais financiers à 104% soit plus de 92 milliards de $. Ce qui a fait croître la rumeur selon laquelle il y aurait des décaissements hors circuit normal dans la chaîne des dépenses de la dette publique.
Thierry Bishop Mfundu