L’Office de Gestion de Fret Multimodal (OGEFREM) a obtenu jeudi 27 septembre, à New york, le prix du meilleur projet d’infrastructure de l’Afrique australe. Ce prix leur a été décerné par le magazine Forbes.
Dans son mot de circonstance lors de la réception du prix, le DG de l’OGEFREM Patient Sayiba Tambwe a expliqué la volonté du Président Joseph Kabila à doter la RDC des infrastructures devant permettre son éclosion économique.
Il a aussi invité les opérateurs économiques et investisseurs à s’intéresser à la RDC.
Port sec de Kasumbalesa: meilleur projet d’Afrique australe
Le projet qui a permis à cette entreprise publique d’obtenir ce prestigieux prix, est celui de la construction du » port sec de Kasumbalesa. »
Lancée le 01 er juin par le Président de la République, la construction du port sec de Kasumbalesa constitue un engagement de la RDC auprès de la SADC en vue de l’intégration sous régionale.
La construction de ce port s’intègre dans la vision consistant à relier l’Océan Indien à l’Océan Atlantique par des infrastructures efficientes. le port Sec de Kasumbalesa sera le trait d’union de cette liaison inter océan.
Le choix de la cité de Kasumbalesa pour la matérialisation de ce projet est lié à sa position stratégique.
Kasumbalesa est en effet le carrefour, le passage obligé, et le point de jonction de la quasi-totalité des corridors des transports desservant le pays par la Route nationale N°1 mais aussi les pays de l’Afrique australe.
Qu’est ce qu’un port sec?
Un port sec est un terminal terrestre en liaison commerciale et logistique directe avec un port maritime. C’est un site intermodal sur terre ferme, susceptible d’utiliser l’ensemble des modes de transport terrestre et qui propose les services habituels d’un port maritime.
Si le projet abouti, le port Sec de Kasumbalesa sera en liaison non pas avec un seul mais plutôt avec sept ports maritimes internationaux dont: Dar-es-Salaam, Nacala, Beira, Durban, Port Elizabeth, Walvis-Bay et Lobito.
Quelles sont les retombées de la construction de ce port?
Si ce projet abouti réellement, le port sec de Kasumbalesa sera doté:
d’une capacité installée de 30 millions de tonnes par an de fret manipulé;
d’une surface de stationnement d’au moins 1500 camions avec des aires de repos suffisantes pour les transporteurs ;
d’une aire de dédouanement de plus de 2500 camions par jour avec une moyenne de traitement de plus ou moins deux heures par camion-remorque;
d’un espace d’entreposage en carburant allant jusqu’à 40 millions de litres.
A ce sujet, le projet prévoit la construction d’un Pipeline allant de KASUMBALESA à Kolwezi, via Lubumbashi et Likasi.
À terme, le port sec de Kasumbalesa va engendrer des dividendes dans pratiquement tous les domaines: sécuritaire et de souveraineté nationale, régional et politique, commercial, économique, socio culturel et financier. D’où son originalité et son intérêt.
Ainsi, le prix décerné à l’OGEFREM est amplement mérité. Il n’est que le fruit d’une vision, celle du chef de l’État à travers le DG de cette entreprise, Patient Sayiba Tambwe, qui a déclaré, je le cite: » Nous nous exhortons donc à ne laisser personne nous convaincre que nos rêves sont trop grands pour nous, en dépit du fait que l’enjeu de la réalisation de ce projet pourrait paraître à première vue gigantesque. »
Thierry Bishop Mfundu