AG de l’ONU: que nenni, il n’y aura donc rien à espérer d’un taiseux

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Du haut de la tribune du conseil de sécurité, où il prenait la parole pour la toute dernière fois , Joseph Kabila nous a une fois de plus servi un discours flasque.

En lieu et place d’un message en faveur de Beni, où son peuple est massacré, il préfère rendre hommage à Koffi Anan et féliciter Antonio Guterres et Nicky Halley.

A croire que les tueries de Beni sont loin de constituer une préoccupation majeur pour ce dernier. Le président n’a daigné demandé 1 minute de silence pour ses compatriotes de Beni.

 

Défis sécuritaires mitigés

Un discours avec un arrière goût du déjà entendu dans lequel Joseph Kabila reconnait les énormes défis sécuritaires. Notamment à l’Est de la RDC.

« Les défis de la sécurité restent cependant entier dans la région du nord-est à cause de la persistance des activités terroristes qui n’ont pas endeuillées seulement le territoire de Béni, mais aussi d’autres pays de la région », a signalé le chef de l’Etat Joseph Kabila.

Ce dernier qualifie de terrorisme ces attaques qui sont un défi de plus, mais n’empêcherait pas au pays de poursuivre le processus de paix.

« Tous ces attaques ne nous empêcheront pas de poursuivre notre action en faveur de la paix et de la stabilité du pays », a-t-il avancé sans convaincre.

Il affirme en même temps qu’en vue de la sécurisation du processus électoral en cours, ces actes n’empêcheront aussi en rien au pays d’engager d’autres efforts supplémentaires.

Lors de son dernier passage à l’ONU à l’occasion de la 72ème session ordinaire de l’assemblée générale, Joseph KABILA avait fait mention de la situation qui prévalait dans le centre du pays, une situation significativement améliorée.

 

Tenue effective des élections en décembre

Sur le plan politique, Joseph Kabila réaffirme la volonté de son pays de pouvoir tenir effectivement les élections le 23 décembre. Il a salué les efforts fournis par la classe politique traduit à travers un consensus global sur le processus électoral.

« En dépit des défis énormes qui jonchent encore son parcours sur tous les plans, comme l’année passée, je réaffirme le caractère irréversible des élections prévues à la fin de cette année », soutient Joseph Kabila. Et de poursuivre, « tout sera mise en œuvre pour garantir la sécurité et la transparence des prochaines ». Un processus financé exclusivement par le gouvernement de la RDC.

 

Retrait et départ de la MONUSCO exigés

Joseph Kabila est aussi revenu sur sa fameuse lutte contre l’ingérence extérieure dans les affaires internes du pays ainsi que sur le départ de la MONUSCO.

« 20 ans après les déploiements des forces onusiennes dans mon pays et en raison de leur résultat largement mitigé au plan opérationnel, mon gouvernement réitère son exigence du début effectif et substantiel du retrait de cette force multilatérale », a déclaré le président sortant de la RDC.

Devant les représentants des pays membres du conseil de l’ONU, Joseph Kabila n’a pas caché la position de la RDC en rassurant la présidente du conseil que son pays se tiendra toujours au coté de l’ONU aussi longtemps que l’organisation restera elle aussi aux cotés du Congo Kinshasa.

Il croit par ailleurs à l’unité de la République Démocratique du Congo même après son départ du pouvoir. Cette unité qui est mise en mal avec la présence de plus 100 groupes armés à l’est et les dernières attaques sur Beni et Butembo.

Qu’importe-t-il de prendre la parole à New York ou ailleurs,si on n’est même pas capable de s’adresser à son peuple meurtri?

Le président ferait mieux de rassurer son peuple avant d’aller convaincre les membres de l’ONU.

 

Didier Barros Antadine

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