Les differents opposants ont promu en marge de leurs dernières rencontres de Kinshasa, de Bruxelles et de Pretoria de designer bientôt un candidat commun si pas unique de l’opposition.
Le terme varie du fait que l’on soit du côté de Tshisekedi (candidat unique) ou de Kamerhe ( candidat commun).
La désignation d’une candidature commune de l’Opposition en RDC quoi qu’on dise reste un leurre. Les opposants congolais ne sont prêts à une candidature commune et ça c’est un fait.
Qu’est ce qui motive cette assertion ?
Deux hypothèses: Il s’agit premièrement de la pluralité de l’opposition.
Une pluralisme marqué par une diversité idéologique et les egos démesurés des différentes figures de l’opposition qui se repoussent plus que ne s’attirent.
Il s’agit particulièrement de ceux qui sont restés en lice entre autres Félix Tshisekedi et Vital Kamerhe.
Pour certains, mêmes les différentes tractations qu’ils font devant les caméras n’est que du bluff. Chacun sait qu’il ne cédera sa place pour rien.
Déjà avec les déclarations du genre: » je ne soutiendrai pas un candidat de l’est, » » l’UDPS a déjà son candidat, » « Kabila s’est choisi ses propres opposants, » etc.
La candidature commune devient de plus en plus utopique et irréaliste.
Tergiversations de l’opposition, véritable manne pour la MP-FCC
Les balbutiements de l’opposition sont devenus un outil de propagande de la MP-FCC pour les discréditer. Les communicateurs de la MP-FCC s’en servent dorénavant comme un prétexte pour justifier, le moment venu, la victoire programmée de leur candidat à la prochaine présidentielle.
» Si l’opposition part en ordre disperse sûrement il perdra les élections. »
Voici ce à peu près à quoi pense les théoriciens de la propagande de la MP-FCC. Exactement comme en 2006 et 2011 où l’opposition a perdu par faute d’une candidature commune selon les communicateurs de la MP-FCC.
Cette hypothèse est accompagnée de la théorie ethniciste: Ouest et Est.
C’est pourquoi sur les plateaux de télé, les communicateurs de la MP tels que Papy Tamba, Franklin Tshiamala, India Omari, etc., ont opté pour des propos du genre: « les Opposants sont incapables de se choisir un candidat commun », « Difficile de battre Shadary s’ils y vont en ordre dispersé »; « Ils sont irresponsables et ne militent que pour leurs propres intérêts », etc.
Ces propos ont quitté les médias pour atteindre l’espace public. Il s’agit d’une stratégie de déstabilisation et de diabolisation des opposants en amont pour faire gagner le candidat FCC en aval.
Une campagne machiavélique estampillée MP-FCC.
Qui trompe qui en fin de compte ?
Face à cet armada du FCC, l’opposition jusque là n’a aucune stratégie de riposte. Les opposants se complaisent dans un silence improductif. Soit disant, pour ne pas dévoiler conquête le pouvoir. C’est tout de même curieux. Qui croit on trompé ?
Pourtant, leurs membres se battent en raz motte par médias interposés. Hier encore, un proche de l’UNC de Vital Kamerhe a menacé verbalement le journaliste Serge Kabongo qui avait eu le malheur de rappeler les propos de Kamhere sur les martyrs tombés le 19 septembre 2016.
Ce silence de l’opposition n’est pas qu’un silence coupable mais complice aussi. D’autant plus que le peuple n’est plus dupe.
Ce qui risque sans doute de créditer ces propos d’Adolphe Muzito: « Et probablement, ceux dont les candidatures ont été validées, ont l’impression que pour eux, c’est amplement suffisant qu’ils peuvent être des têtes de file de l’Opposition, même en sachant qu’à eux seuls, ils ne peuvent pas gagner et qu’au contraire, ils seraient obligés peut-être de négocier plus tard avec Kabila, qui ferait d’eux des 2ème personnalités en leur donnant par exemple la gestion du Gouvernement ou du Parlement. Ce qui les obligerait finalement à jouer le jeu du régime de Kabila,
et d’appliquer les politiques publiques qui auront montré leurs limites ».
Ce qui revient à dire qu’il y aura de Samy Badibanga bis et de Bruno Tshibala bis.
Il suffit que l’un des candidats par des motifs lucratifs acceptent de figurer aux élections malgré la présence de la machine à voter et de 16% des électeurs enrôlés sans empreinte digitale.
Conséquence de course: 2006+2011=2018.
Rien aussi n’est acquis pour le candidat du FCC qui malgré tout l’appareil de l’État à son actif, manque cruellement de charisme et ne séduit pas tant les foules. Face à lui, il y a Félix Tshisekedi, Vital Kamerhe, Freddy Matungulu, Martin Fayulu, etc.
La guerre risque d’être courte et impopulaire.
Thierry Bishop Mfundu