RDC : 620 cas de violations des droits humains en août 2018

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Droits humains

Dans le cadre de son mandant, le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) assure un suivi étroit de la situation des droits de l’homme en RDC et procède à des analyses des tendances relatives à cette situation dans le pays.

Le rapport du mois d’août 2018 rendu public au cour de la conférence de presse bimensuelle des Nations unies, mercredi 19 septembre, au quartier général de la MONUSCO, fait état de 620 violations des droits de l’homme.

 

Violations en hausse par rapport au mois de juillet 2018

Le nombre de violation commise par les agents de l’Etat en août a presque doublé par rapport à juillet. Ils sont responsables de près de 66% des violations à travers la RDC.

A en croire son directeur Abdoul Aziz Tioye, « le BCNUDH a documenté 620 violations des droits de l’homme sur toute l’étendue du territoire national, soit une hausse, contrairement aux 515 violations documentées au mois de juillet dernier. »

D’après ce rapport, bien qu’il y a une hausse des violations, il y a également une baisse du nombre de cas d’atteintes attribuables aux groupes armés, responsables de 34%.

« Bien qu’en baisse, le nombre de victimes de violence sexuelles liées au conflit, soit 34 femmes et 23 filles, reste inquiétant », rapporte le directeur du BCNUDH.

On note également l’augmentation de près de 53% dans l’ensemble du pays, des violations des droits de l’homme et des libertés fondamentales. Ces dernières sont liées à des restrictions de l’espace démocratique, soit 81 violations par rapport au mois précédent qui en a enregistré 53.

Le nombre total de toutes les violations documentées depuis janvier dernier s’élève à 633. Il est en augmentation de 6% par rapport à la même période  l’année dernière.

 

La province du Nord Kivu est la plus touchée par ces violations

A l’inverse du mois de juillet, les agents de l’Etat ont commis plus de violations soit au total 57% que les groupes armé qui en ont commis 43% dans les zones de conflit.

Près de 79% des violations ont été commises dans les provinces affectées par le conflit, le BCNUDH a documenté 491 violations, entraînant la mort d’au moins 72 civils dont 18 femmes.

Le rapport révèle que près de 44% de ces violations ont été documentées dans la seule province du Nord-Kivu avec 214 violations et reste la province la plus affectée. Elle est suivie par les provinces de l’Ituri avec 86 violations, du Sud-Kivu et du Tanganyika respectivement avec 43 et 34 violations enregistrées. « Dans les provinces non affectées par le conflit, 129 violations des droits de l’homme ont été documentées, soit un total de 21% », précise Abdoul Aziz.

La  plupart de ces violations ont été documentée dans les provinces du Haut Katanga où l’on relève 38%, Kongo central 37% et Kinshasa 16%.

A signaler que ces violations concernent essentiellement les droits de l’homme et des libertés fondamentales liées à des restrictions de l’espace démocratique dans des provinces.

Par ailleurs le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme rappel que ces tendances sont régulièrement partagées avec les autorités afin qu’elles prennent les actions nécessaires, y compris traduire en justice les auteurs présumés des violations des droits de l’homme.

Elles sont aussi documentées et présentées mensuellement à la conférence de presse bimensuelle des Nations Unies.

 

Didier Barros Antadine

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