On le croyait sous les décombres, revoici le CNSA qui vient de réapparaitre avec un communiqué où cette institution félicite le Chef de l’État d’avoir respecté la constitution.
Un communiqué final d’une séance plénière tenue mercredi 19 septembre par cette institution d’appui à la démocratie.
« Le CNSA félicite le chef de l’État pour l’acte posé en respectant la limitation du nombre de mandats telle que rappelée par le chapitre II de l’accord du 31 décembre 2016 », rapporte le communiqué.
Comme si le ridicule ne tuait pas
Le CNSA a aussi dans son communiqué salué la maturité du peuple congolais. Il renseigne par ailleurs qu’il se penchera bientôt sur l’évaluation globale de la mise en œuvre dudit accord.
Et pourtant, cette institution n’a d’existence que le nom. Aucune loi sur son statut, pas de budget connu et pas de siège social non plus.
Ces animateurs bien que connus n’exercent aucun pouvoir politique et aucune de leurs recommandations n’a été prise en compte depuis sa mise en place.
L’opinion se rappelle que la première tripartite a d’ailleurs été convoquée par le premier ministre Bruno Tshibala. Qui disons-le, sans tabou, n’a jamais été en odeur de sainteté avec le président du CNSA.
D’ailleurs, les travaux de la Tripartite CNSA-GOUVERNEMENT-CENI débutés en juillet dernier, ont été arrêtés sans raison précise.
Les observateurs avertis ont déclaré que certains membres du gouvernement refusaient d’obtempérer à l’appel du CNSA.
En outre, elle a été complètement ignorée par le premier ministre Bruno Tshibala et mis en quarantaine par la CENI.
Ce qui démontre une fois de plus son caractère nul et non advenu.
Depuis cette suspension, c’est la toute première séance plénière tenue par cette institution. Et curieusement, les membrés de la plénière ne sont aucunement revenus sur cette suspension des travaux de la tripartite.
Un thermomètre de la démocratie cassé
Au lieu de faire un état de lieux sur l’évolution de l’accord de la Saint-Sylvestre, la séance plénière de ce mercredi s’est malheureusement transformée en culte d’adoration et d’éloges en l’endroit du timonier national
Créé comme une sorte de thermomètre de la transition politique, le CNSA vient de se trouver une autre fonction: celle du ministère de la communication et de la propagande.
Quand on sait que le CNSA a été complètement snobé par le Président de l’Assemblée alors qu’il faisait l’économie des productions législatives de l’A.N.
C’est tout de même curieux de voir au tant les institutions de la république glorifiait le Chef de l’État pour avoir juste honoré son serment.
La bêtise quand tu nous prends.
Thierry Bishop Mfundu
