A trois mois des élections, la caravane avance de plus en plus vers le rendez-vous du 23 décembre. On peut tout reprocher à cette institution mais pas son respect du calendrier électoral.
La Centrale électorale vient de publier les listes définitives des candidats à la présidentielle et aux législatives nationales.
Ainsi, tous les candidats au grand rendez-vous électoral du 23 décembre sont bel et bien connus. Il leur appartient maintenant de se mettre au pas.
Pas de doute possible
La CENI a déjà reçu 17.944 isoloirs ( on ne sait pas où sont passés les anciens isoloirs). Le lot de machines à voter quittent déjà la Corée du sud si l’on croit le Président de la CENI, Corneille Nangaa.
Ceux qui doutait encore de la réalité des élections peuvent déjà s’y préparer. Depuis la publication des listes provisoires des candidats le 05 novembre dernier, la CENI continue de jouer sa partition.
Alors s’il y a des poux, ce n’est pas dans la tête de la CENI qu’il faut en chercher. Il faudrait sûrement aller du côté des politiques.
Il y a notamment les fameux 9 préalables de grands leaders de l’opposition pour leur participation aux élections.
Bien que sur les ondes de RFI, Corneille Nangaa avait dit à qui voulait l’entendre qu’il n’est pas là pour faire plaisir aux gens, sa crédibilité personnelle et celle de la CENI sont engagées dans le résultat final de ces élections.
Peut être faudra-t-il rassurer les acteurs en face pour se crédibiliser ?
Cette question a déjà été évoqué par plusieurs acteurs politiques et des candidats qui estiment qu’un processus crédible doit rassurer les acteurs en présence.
Ainsi, la CENI devra peut être organiser des séances de travail avec les partis en lice et échanger sur des questions qui fâchent comme la machine à voter ou les 16% d’enrôlés sans empreintes.
Éviter la question ce n’est pas la résoudre
Dans un paysage politique marqué par le doute et l’incertitude, où on crie au sorcier sans l’avoir vu, l’approche dialogique et consensuelle doit être la norme.
Il faut reconnaître que beaucoup d’acteurs qui parlent des élections, ne croit pas à son effectivité.
D’un côté, on craint la sanction populaire. De l’autre, les autres parient sur une énième transition estampillée « Sans Kabila ».
Si l’expression semble être à la mode, personne ne parle des mécanismes de sa mise en application.
Il faut reconnaitre aussi que beaucoup des candidats et mêmes des enrôlés ne croyaient au respect des échéanciers. D’ailleurs, on en croit toujours pas.
Cela ne concerne pas que les acteurs de l’intérieur du pays même ceux de l’extérieur était sceptique. On ne sait pas encore s’ils le sont toujours.
Voilà, la CENI est entrain de déjouer les pronostics des uns et des autres.
A l’allure où vont les choses, si la logistique ne fait pas défaut, le boucle sera bouclé en décembre 2018.
Les dates importantes à retenir
Outre, la date du 19 septembre 2018, il y a des dates importantes dans le processus électoral en cours que l’opinion doit saisir et s’approprier.
Voici donc les dates clés restantes, à retenir jusqu’à la remise et reprise entre le président sortant et le président entrant. Ce qui sera une première au pays de Lumumba.
- Du 8 novembre au 10 décembre 2018 : Accréditation des observateurs et journalistes ;
- Du 8 novembre au 22 décembre 2018 : Accréditation des témoins ;
- Du 22 novembre au 21 décembre 2018 : Campagne électorale ;
- Dimanche 23 décembre 2018 : Scrutins directs combinés présidentiel, législatif et provincial ;
- 12 janvier 2019 : Prestation de serment du président élu.
Signalons par ailleurs, que les élections indirectes des sénateurs et gouverneurs pour clôturer par les élections municipales, urbaines et locales, interviendront juste après les opérations précitées.
Thierry Bishop Mfundu
Mais où sont passés les anciens isoloirs, comme c’est bien dit. Quant à ces MACHINS à voter, ce gouvernement coréen qui faisait des bruits via son ambassade etc, donnera-t-il in fine les licences d’importation?