Depuis dimanche matin, le quartier Kauka dans la commune de Kalamu est sur le qui-vive. Les corps de 3 jeunes garçons ont été retrouvés sur les avenues Cèdres, surveillant et Sécurité.
Ils sont tous connus et identifiés comme étant des jeunes du quartier enlevés dans la nuit du vendredi au samedi entre 03h00 et 04h00 du matin par des hommes en cagoules qui se sont présentés comme les éléments de la police.
Les corps ne présentent aucun impact des balles mais les victimes portent des stigmates de strangulation.
» Ils ont probablement été pendu, » déclare un témoin trouvé sur place.
Selon les infos recueillies sur place, les victimes seraient liés aux groupes des délinquants appelés » kulunas. » Et ont été assassinés dans le cadre de l’opération Likofi.
Un basketteur de BC Kauka parmi les victimes
Parmi les victimes, se trouve le jeune Néhémie Mokonda, basketteur au BC Kauka et étudiant à l’INPP. Il a été enlevé dans un chantier dont il assure la sécurité sur l’avenue surveillant.
Ce chantier s’est transformé en un repère des kulunas et autres fumeurs de chanvre selon les témoins.
Sa famille est en émoi et accuse la police de confusion. » La police a confondu mon fils avec un autre kuluna connu dans le quartier qui porte aussi le nom de Néhémie. La police a assassiné mon fils pour rien, » déclare éploré le père de la victime.
Sur l’avenue Sécurité, devant le corps sans vie du jeune Cedou, la famille est sous le choc et l’émotion. Sa soeur nous a rapporté ce qui suit: » dans la nuit du samedi vers 04h00 du matin, des hommes armés ont fait irruption dans la parcelle. Ils portaient tous des cagoules. Ils ont frappé à la porte et ont demandé d’ouvrir sous peine de tirer et de briser la porte. Par peur, notre maman a ouvert. Ils ont fouillé la maison et ont trouvé Cedou dans sa chambre. Ils l’ont amené de force dans leur jeep. Ils nous ont dit qu’il est un kuluna et eux agissent dans le cadre de l’opération Likofi. Ils nous ravis au passage: téléphones, de l’argent et des bijoux. Et ce matin, des voisins nous ont prévenu que son corps était retrouvé sans vie dans la rue. »
La Police se dit non impliquée dans ces exécutions
Le Commissaire Provincial de la Police Sylvano Kasongo est aussitôt descendu sur place pour constater les faits sur terrain.
Devant les familles, il a déclaré que la police n’est pas impliqué dans ces exécutions. Selon lui, ça doit être un règlement de compte.
Toutefois, il a promu de faire la lumière sur cette affaire. Ainsi, il a annoncé l’ouverture immédiate d’une enquête.
« Je suis descendu sur le terrain, j’ai vu trois corps, je ne sais pas ce qui s’est passé. Les investigations sont en cours. La Police a été saisie ce matin. Ce n’est pas la Police qui a mené ces actions. La Police ne peut pas procéder à des exécutions sommaires. Quand nous arrêtons les « Kulunas », nous les présentons à la presse. On ne sait pas qui sont les auteurs de ces actes. Je ne sais pas s’il s’agit d’un règlement des comptes. Le parquet a aussi ouvert une enquête. Les coupables seront arrêtés et déférés devant la Justice. La Police ne peut pas tolérer de telles choses. Un élément de la police on l’identifie par sa tenue, sa carte ou un document. Ces gens cagoulés n’avaient aucun document », a-t-il expliqué devant les médias quelques temps plus tard.
Les différentes familles organisent leur deuil en attendant la suite des investigations du Parquet de grande instance de Kalamu.
Réaction mitigieuse de la population
Face à ces exécutions sommaires, la réaction de la population est divisée : d’un côté la colère, de l’autre le soulagement.
Certains habitants se disent soulager que ces présumés kuluneurs soient exécutés cela servira des leçons à d’autres.
Pour ceux qui connaissent les victimes, c’est la colère qui les animent. » Nous ne pouvons pas comprendre que la police tue des gens sans le juger préalablement. C’est quel pays!, » déclare un avocat visiblement excédé.
Plusieurs parents ont résolu d’éloigner leurs enfants du quartier pour prévenir d’autres éventualités.
L’on a signalé aussi la présence de deux corps à Yolo sud vers le terrain Eckankar, toujours dans la commune de Kalamu.
Thierry Bishop Mfundu
IL Y-A DANS CE PAYS UNE SOIT DISANT MONUSCO DONT LE DEVOIR C’EST PROTÉGER LÀ POPULATION CIVILE. CE MACHIN EST PARTOUT SAUF LÀ OÙ CETTE POPULATION CIVILE EST CONSTAMMENT MASSACRÉE.