6 leaders de l’opposition congolaise se sont rencontrés mercredi 12 septembre à Bruxelles pour évaluer le processus électoral en cours. Ensemble, ils ont réaffirmé la nécessité que ce processus aboutisse le 23 décembre prochain par la tenue des élections conformes à l’accord de la Saint-Sylvestre.
A l’issue de cette rencontre, annoncée depuis début août, Jean-Pierre Bemba, Felix Tshisekedi, Moise Katumbi, Adolphe Muzito, Vital Kamerhe et Antipas Mbusa Namwisi, ont présenté 9 préalables quant à la bonne tenue de ces élections. Curieusement, la question de la candidature commune de l’opposition, pourtant objectif premier de la rencontre, n’a pas été abordée.
Interrogé à ce sujet par capsud.net, Noël Tshiani, estime que la question du candidat commun devrait être primordiale.
« Quant à moi, je pense qu’il est urgent que tous les leaders de l’opposition se retrouvent pour designer un candidat commun et adopter une stratégie commune pour gagner les élections », insiste ce candidat président de la République.
Une rencontre entre copains
Non associé à cette rencontre, Noël Tshiani estime que ces discussions ne sauraient aboutir à un bon compromis si les autres sont exclus.
« Des rencontres entre copains sans associer les autres ne donnent rien comme solution aux vrais défis et enjeux. Il faut aller au delà des égo des individus pour trouver des solutions durables aux défis du pays », a-t-il déclaré.
Ainsi Noël Tshiani encourage l’idée de se réunir pour discuter sur la situation qui prévaut en RDC en cette période cruciale. Mais insiste à ce que tous les leaders de l’opposition y soient conviés en vue de parler un même langage le 23 décembre.
Un complot contre la RDC
Du côté de la MP et du FCC, cette rencontre est qualifiée de complot contre la république. Pourtant, les organisateurs dans leur communiqué parle d’une évaluation du processus électoral.
A ce propos, Noël Tshiani rappelle que tous les ressortissants de la RDC sont libres de se réunir où bon leur semble.
« Les congolais sont libres de se réunir partout et quand ils veulent pour réfléchir sur la situation de leur pays. De ce point de vue, personne n’a le droit de traiter les autres de comploteurs sans même savoir de quoi ils ont parlé », tonne le candidat président.
Ce dernier regrette que tout ce qui est fait par l’opposition politique congolaise surtout à l’étranger, soit vu du mauvais côté par le pouvoir en place.
Critères d’un candidat commun selon Tshiani
Pour Noël Tshiani, le candidat de l’opposition doit avoir un bon niveau d’éducation et une solide expérience professionnelle.
» A mon avis, le candidat commun doit avoir un niveau d’éducation universitaire suffisant d’au moins cinq années après le diplôme d’état. Une quinzaine d’années d’expérience professionnelle solide dans une institution privée ou publique nationale ou internationale. Un projet de société digne de considération, une incarnation de la rupture par rapport à la gouvernance actuelle. Être le symbole du Changement positif que nous voulons et enfin avoir un niveau d’intégrité et de moralité irréprochable ».
Et de poursuivre, « bien entendu que ces critères pourraient être ajustés avec les contributions des autres prétendants. Sur base de tous les critères retenus, sélectionner la meilleure personne possible parmi nous pour représenter l’opposition dans les prochaines élections ».
Pour lui, ils doivent mettre en place un comité qui jugera chaque candidat conformément aux critères de sélection précités.
Par ailleurs, ces critères sont « taillés sur mesure » estime Noël Tshiani, pour permettre une compétition saine afin de permettre à plusieurs personnes de se qualifier et dégager un meilleur candidat pouvant affronter le candidat du FCC le 23 décembre prochain.
Didier Barros Antadine
Quand soi-même on est arrivé au pouvoir sur base d’un complot (contre le régime Mobutu), nest-ce pas qu’on devient comme disent les anglosaxons ‘jumpy’, voyant partout des complots.