La polémique sur le soutien apporté par les professeurs à la candidature d’Emmanuel Shadary est devenue un moyen pour certains de fustiger l’Université : ce haut lieu de savoir. Pourtant ils oublient que c’est aussi un lieu de conscience critique.
La critique est le soubassement même de la science et de la démocratie dont l’Université est censée incarnée les valeurs.
C’est dans ce lieu qu’est né la démocratie et les notions du respect du libre choix et de la libre pensée.
Université : institution à statut particulier
Beaucoup semblent ignorer que les universités ont un statut particulier parmi les institutions sociales. Ce sont des espaces de reflet de la société.
En fait, elles sont les miroirs de la société.
Les universités interagissent avec les institutions publiques et privées, ainsi que les organisations de la société civile.
Elles interagissent tout en gardant leurs libertés académiques, leurs facultés de prise de distance vis-à-vis des opinions et des tendances politiques, voire religieuses.
Les professeurs ont agi à titre individuel et non corporatif
Ainsi, les professeurs, réunis à l’occasion de la rencontre avec le candidat Emmanuel Ramazany Shadary, se sont conformés à ces principes de liberté.
Ils ont transcendé les approches sectaires et ont fondé leur démarche sur un panel de critères, qui ont milité en faveur de leur choix.
Ces critères sont basés sur les principes tirés de la démocratie et de l’exercice de la liberté d’opinion et d’expression dont la constitution reconnaît à chaque individu.
Oui, les professeurs bien qu’un corps, sont constitués des individus dotés du libre choix et du libre examen.
En optant pour tel ou tel individu, ils opèrent un choix lié à cette liberté.
En outre, il s’est agi pour ces professeurs d’un engagement pris à titre personnel, et de manière responsable.
Il ne s’agit pas de tous les professeurs mais bien des certains membres d’une corporation.
La démocratie est parfois plus difficile à appliquer quand on en soi même les germes de la dictature. En cela, les professeurs ont transcendé les préjugés de notre société hypocrite et dictatoriale.
Thierry Bishop Mfundu
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