Élections: quand les professeurs d’université se vassalisent

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Des professeurs d’université de Kinshasa, des provinces et de l’extérieur du pays, ont adressé samedi 08 septembre un message de soutien à la candidature de Emmanuel Shadary.

Revêtus de leurs fonctions administratives ont appelé au soutien du candidat Shadary sans considération aucune pour leurs toges censés incarnés l’équité et la probité morale.

Il y a peu, une lettre signée par le doyen de la faculté des SPA, le professeur Albert Muluma, félicitait et encourageait la désignation de Shadary comme candidat du FCC aux présidentielles de 2018.

Non seulement la lettre était signée au nom de la faculté mais elle précisait aussi que l’avenir de cette faculté était liée à la victoire souhaitée du candidat.

 

Des professeurs recadrés

Mais contre toute attente, le candidat Ramazani Shadary, a insisté dans son mot de circonstance sur le caractère apolitique des universités.

« Comme membre du corps scientifique, aujourd’hui candidat à l’élection présidentielle, je suis convaincu une fois de plus, qu’une université porteuse d’espoir doit demeurer une université sans couleur politique, une université totalement dépolitisée au profit de la science », a déclaré Ramazani Shadary.

Un véritable camouflet pour l’intelligentsia congolaise en panne d’initiative. Le candidat président de la République du FCC a renchéri que les universitaires souvent éclairent les concitoyens, les ramènent vers la raison et non vers les sentiments.

Une déclaration qui paraît pour beaucoup comme un recadrage de certains membres du corps scientifique et universitaire congolais.

 

Est ce concevable?

Prendre communautairement position pour un candidat, fut il de la majorité, est une injure à l’élite congolaise. On nagerait en plein marasme et microcosme politique et enseignement qui ne font pas toujours bon ménage.

Déjà que la fameuse : « République des professeurs » sous l’ère Mobutu a failli à sa mission de redresser l’économie du pays par ce que sous la botte du dictature. Aujourd’hui, les mêmes professeurs sont revenus avec des stratégies machiavéliques pour obtenir quelques billets de banque et des avantages.

L’opinion se rappelle du fameux ouvrage du professeur E. Boshab intitulé : « Entre la Révision de la Constitution et l’inanition de la Nation » qui a causé des milliers des victimes.

L’on se demande jusqu’au ira le bradage de l’intelligence pour faire plaisir aux politiques. Quand on connait le nombre des professeurs qui sont ministres ou membres des cabinets ministériels, l’on s’interroge sincèrement sur le type d’éducation que reçoit nos enfants et leur devenir.

Quel pays vont-ils hérité demain?

 

Thierry Bishop Mfundu

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