Journalistes candidats : le CSAC contredit l’UNPC

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Presse congolaise

Le CSAC a donné un ultimatum de 12 jours aux journalistes candidats aux prochaines élections pour cesser toute activité journalistique.

L’annonce a été faite  jeudi 06 septembre par le vice-président de cette institution d’appui à la démocratie, Alain Nkoyi.

C’était au cours de l’atelier sur les défis éthiques et sécuritaires de journalistes pour des élections démocratiques dont les travaux ont été lancé à l’immeuble de la Territoriale à Kinshasa.

 

Les candidatures des journalistes en inadéquation avec leurs métiers

Au cours de sa déclaration, Alain Nkoyi a démontré l’inadéquation entre la candidature d’un journaliste à un poste électif et l’exercice de son métier.

Tout compte fait, un ultimatum de 12 jours leur a été accordé pour qu’ils cessent toute activité liée à la pratique du journalisme.

« Tous les journalistes candidats aux élections et les attachés de presse ont jusqu’au 19 septembre prochain pour se retirer de la presse », a indiqué le vice-président du CSAC.

 

Le CSAC en contradiction avec l’UNPC

Dans sa note circulaire du 21 août dernier, l’UNPC avait autorisé les journalistes candidats de continuer à prester dans leurs organes de presse.

En effet dans cette note il y était écrit: « le journalisme étant une profession libérale, tous les confrères qui ont postulé ne sont que des candidats à la vie politique active. En tant que tel, ils continuent à prester dans leurs rédactions respectives, dans le strict respect du code de déontologie et d’éthique du journaliste congolais ».

Dans la même note ont peu également lire : « Il va sans dire que pendant la délicate période de campagne électorale, les journalistes candidats auront l’obligation de réserve et devront s’abstenir d’être juge et partie vis avis des autres candidats ».

Cet avis de l’UNPC n’est pas du tout partager par le CSAC. L’UNPC a péché contre le code d’éthique et de la déontologie du journaliste.

Des questions méritent d’être posées. En effet, « Comment un journaliste peut-il œuvrer en toute indépendance et neutralité dans la mesure où il a déjà affiché ses opinions politiques? »

D’autant plus qu’être candidat signifie qu’on a une appartenance politique. »Cela n’est il pas contraire aux règles d’éthique et de déontologie journalistique? »

Les articles 2 et 3 du code d’éthique et déontologie du journaliste stipulent : « …Faire preuve, dans ses tâches quotidiennes, d’équité, d’exactitude, d’honnêteté, du sens de responsabilité, d’indépendance et de décence dans la relation des faits liés aux individus et à la société; Traiter tous les problèmes sans parti pris et présenter honnêtement les sujets soulevant controverse.

Un journaliste candidat indépendant ou militant dans un parti politique aura du mal à être indépendant vis-à-vis des autres candidats.

Cela jettera aussi un discrédit sur le métier qui se veut impartial et de surcroît neutre.

 

Juges et parties

La plupart des observateurs estiment que les journalistes candidats deviennent d’au dis juges et partis.
Plusieurs journalistes n’ont pas adhérer au note circulaire de l’UNPC qu’ils considèrent comme une honte à la profession.

Selon eux, cette note consacre de l’anarchie dans le monde médiatique. Certaines langues vont jusqu’à dire que si le président de l’UNPC a institué cette note c’est tout simplement parce que lui-même est candidat aux législatives.

Voulant préserver à tout prix son poste, le voilà verser dans la boulimie du pouvoir en se taillant une loi spéciale pour assouvir ses envies.

Ce n’est pas par ce que l’on est candidat que l’on doit fouler au pied toutes les règles du métier.

Heureusement que la loi elle, est impersonnelle.

 

Thierry Bishop Mfundu

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