La CENI face aux défis des enrôlés sans empreinte et de sa machine à voter

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Bureaux de vote Kinshasa

Après la publication des listes provisoires des candidats aux élections présidentielle, législative et provinciale, bien des défis attendent encore la CENI. La centrale électorale a encore du travail à abattre sur terrain pour organiser des élections crédibles et transparentes.

C’est l’objet de la réunion tenue mercredi 29 août par les différentes structures de la centrale électorale. Présidée par son vice-président, Norbert Basengezi Kantitima, la réunion avait pour but de relever les différents défis qui restent pour la suite du processus électoral et de peaufiner des stratégies pour y parvenir.

 

Plusieurs défis opérationnels à relever

À l’issue de la réunion, JP Kalamba, rapporteur de la CENI a fait le point suivant à la presse:

« Après la publication des listes provisoires, nous avons eu des activités intenses qui nécessitent qu’à l’intervalle d’au moins deux jours si pas chaque jour, le Bureau doit se réunir pour examiner les défis opérationnels à relever.

Ce matin, nous venons d’examiner les points opérationnels ci-après:

– Adoption du prototype des listes électorales provisoires à produire et à afficher dans nos antennes.

Mais le Bureau a estimé que l’on peut aller loin jusqu’aux secteurs et chefferies et là, on pourra résoudre le problème de l’exigence de la loi et le problème de la recommandation de l’Organisation internationale de la Francophonie qui
voulait qu’on affiche les listes provisoires des électeurs pour résoudre le problème des électeurs sans empreintes;

– Nous venons de résoudre le problème de l’arrivée des cargaisons de la quincaillerie électorale en termes de premier bateau qui arrive le 30 avec les encres indélébiles et autres matériels à déployer dans l’axe sud-centre et le plan venait d’être adopté avec ses contingences;

– Nous venons aussi d’adopter le guide méthodologique de repérage des sites de vote avec le mécanisme approprié pour l’identification, le recrutement et la formation des membres qui travailleront dans les bureaux de vote;

– Nous avons aussi abordé la question de sécurisation du processus ».

 

Les parties prenantes doivent faire confiance à la CENI

Un message a aussi été lancé par JP Kalamba aux parties prenantes. Il les invite à faire confiance à la CENI.

S’agissant de la machine à voter, le rapporteur de la CENI estime qu’elle n’est pas grippée. La sensibilisation doit selon lui être la clé pour faire accepter la machine à ceux qui doutent encore de sa fiabilité.

En outre, le rapporteur de la CENI a annoncé que d’ici 4 jours, la CENI invitera les partis phares, en raison de 10 de chaque côté, en vue d’examiner le problème d’affichage des listes.

Ainsi, plusieurs campagnes de sensibilisation ont été lancé dans le pays sur la machine à voter.

Il faut reconnaître que la CENI ne fourni pas assez d’effort pour sensibiliser la population sur la machine à voter. Un petit sondage de proximité effectué par capsud.net a révélé que sur 50 personnes interrogées dans la commune de Kalamu, aucune n’a été sensibilisé sur la machine à voter et personne ne sait s’en servir.

S’agissant du fichier électoral, il doit être révisé , nettoyé avant son affichage selon les recommandations de l’OIF. C’est un travail laborieux mais simple si l’on n’y met de la volonté.

Tous les électeurs sans empreinte doivent être si possible convoqués par le bureau de leur différentes circonscriptions et sous la supervision des témoins des différents partis et observateurs.

S’ils n’existent pas , il faut tout simplement les rayer de la liste. Question de baliser le processus électoral de toute contestation.

Si ce travail n’est pas fait de façon fiable les élections ne seront pas crédibles.

 

Thierry Bishop Mfundu

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