Une nouvelle épidémie touche 231 personnes dans la province du Kwango

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Ebola élections

Alors que le gouvernement congolais vient de voter le budget de la riposte  » anti Ebola » à Beni, une nouvelle maladie fait son apparition au Kwango. Cette province situait dans l’ex-Bandundu est touchée par une nouvelle maladie dénommée « Konzo ».

L’information a été confirmée par le Docteur Apollinaire Yuma, Médecin Chef de Zone de Santé de Panzi, en territoire de Kasongo Lunda.

 

Déjà plus de 200 victimes

De 131 personnes la semaine dernière, le nombre des victimes est passé à 231, soit 100 nouveaux cas en 9 jours.

Trois territoires sur cinq que compte cette nouvelle province issue du démembrement sont touchés par cette maladie. Il s’agit du territoire de Feshi, Kahemba et Kasongo Lunda.

Dans le territoire de Kasongo Lunda, 11 aires de santé sont déjà touchées. 38 cas sont signalés à Panzi, 27 cas à Muningulu, 20 cas à Kambandambi, 16 cas à Shabenge, 16 aussi à Tshakala et enfin, à Mukalakata, l’on signale 11 cas.

Un cri d’alarme a été lancé par les autorités sanitaires de ces zones de santé pour l’implantation au plus vite d’un centre orthopédique dans la région.

Ce centre servira à la rééducation des patients dont les membres inférieurs sont atteints de paralysie.

Ces zones de santé sollicitent aussi un appui en médicaments essentiels pour la prise en charge médicale, notamment avec des vitamines du groupe B.

Sur place, les autorités provinciales évaluent le drame humanitaire et essaient de proposer des solutions adéquates avant l’explosion d’autres épidémies subséquentes. Mais jusqu’à présent l’épidémie progresse à grand pas et les efforts locaux ont besoin de plus de soutien.

 

Qu’est ce que le Konzo?

Le « Konzo » est une maladie contagieuse d’origine alimentaire qui entraîne la paralysie des membres inférieurs. Les zones rurales pauvres d’Afrique tropicale ou équatoriale sont les plus touchées par cette maladie.

Elle resurgit selon des cycles, en période de famine, de sécheresse, de conflits et surtout dans des zones de grande pauvreté quand des personnes sont obligées durant plusieurs semaines de ne consommer que du manioc amer (manihotesculenta) mal préparé.

Selon les informations à notre possession, les régions de l’ouest de la RDC ont connu des fortes sécheresses. Ce qui a entraîné des mauvaises récoltes et une disette sans précédent.

Le gouvernement et les ONG de santé sont appelés à prendre des dispositions pour enrayer cette épidémie au risque d’extension de la propagation vers les grands centres urbains tels que Kenge, Bandundu, Kikwit et pourquoi pas Kinshasa.

 

Thierry Bishop Mfundu

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